14 juin 2018 - 15:50
Une centaine de stérilisations cette année
Par: Karine Guillet
En avant: Marilyn Nadeau,  Diane Lavoie et Madeleine Daoust. En arrière: Mélanie Dupré,  ainsi que les vétérinaires du SAVR, Martin Isabel et Karine Ross. Photo: Karine Guillet

En avant: Marilyn Nadeau, Diane Lavoie et Madeleine Daoust. En arrière: Mélanie Dupré, ainsi que les vétérinaires du SAVR, Martin Isabel et Karine Ross. Photo: Karine Guillet

Les Services animaliers de la Vallée-du-Richelieu (SAVR) espère stériliser une centaine de chats errants avec son nouveau programme de stérilisation qui devrait débuter juste à temps pour la période des déménagements.

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Le SAVR testera pendant deux ans un projet-pilote de capture-stérilisation-relâche-maintien (CSRM) des chats errants dans les municipalités de Saint-Jean-Baptiste et Belœil, comme le rapportait L’Œil Régional la semaine dernière.
Pour mener à bien le projet pour cette première année, dont la période d’application est prévue du 1er juillet au 31 octobre, l’organisme doit amasser 22 000 $ avec la vente de licences pour chats, un objectif tout à fait réalisable croit la directrice du SAVR, Madeleine Daoust.
Les deux municipalités limiteront le nombre de chats à deux par résidences. «On n’oblige par les propriétaires de plus de deux chats à se débarrasser de leurs chats, explique la mairesse Diane Lavoie. On comprend qu’ils sont en bonne santé et qu’ils sont bien traités. Par contre, ils doivent avoir un permis du SAVR et s’engager par écrit que si l’un des chats décède, il ne sera pas remplacé.» Le permis du SAVR est gratuit, mais les animaux devront tous être enregistrés.

Colonies
Le projet-pilote permettra d’expérimenter le programme dans un environnement rural et urbain et de partager les résultats avec les autres municipalités du territoire. Le SAVR espère ainsi créer une vingtaine de colonies de chats errants.
Certains organismes communautaires pratiquaient déjà l’approche de CSRM depuis plusieurs années. Mme Lavoie indique que le SAVR est prêt à collaborer avec eux. Les colonies existantes pourront demeurer, pourvu qu’elles se conforment à la réglementation.

«La lumière au bout du tunnel»
Les deux vétérinaires du SAVR accueillent favorablement ce nouveau projet-pilote.

Dre Karine Ross souligne que ce nouveau programme amènera une alternative pour les pensionnaires sauvages accueillis par l’organisme. «On va réduire de beaucoup les euthanasies qui étaient toujours faites à contrecœur parce que ce sont des animaux pour lesquels on n’avait pas de potentiel d’adoption; on n’avait pas la possibilité de les retourner en nature, explique-t-elle. Mais maintenant, je suis très optimiste pour la suite des choses.»
Son collègue, Dr Martin Isabel, souligne pour sa part que l’euthanasie a aussi un impact sur les personnes qui travaillent au refuge.

«J’ai vu l’impact de ces choix-là qu’on avait à faire autant sur nous-mêmes vétérinaires, qui avons l’odieux de faire ces euthanasies, que sur tout le personnel. Ça amène aussi un certain malaise et beaucoup de gens vont quitter parce que ça devient une atmosphère difficile à soutenir. De pouvoir participer à ce programme-là, c’est la lumière au bout du tunnel pour nous tous.»

Pour en savoir davantage: Près de 60% des chats tués par euthanasie

Gardiens recherchés
Pour mener à bien le projet, le SAVR est à la recherche de 20 bénévoles pour être gardiens de colonie de cinq chats au maximum. Ceux-ci devront notamment habiter au premier étage de leur résidence et obtenir l’approbation des voisins. Le SAVR diffusera les modalités d’inscription à la fin de juin. Si les gardiens doivent avoir les moyens financiers de s’occuper des animaux, le SAVR songe toutefois à créer des groupes d’achat pour que les gardienspuissent bénéficier de tarifs plus bas pour l’achat de nourriture. n

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