Le PUD avait valeur de contrat avec la population. On avait tellement vanté, n’est-ce pas, sa participation à l’élaboration de ce document fondateur! Le modifier en catimini, c’était briser la confiance dès le départ.
Un changement des règles était déjà survenu en septembre 2016, à propos du dépôt et de l’audition des mémoires préalables au PUD. L’Association des citoyens de Mont-Saint-Hilaire (ACMSH) peut en témoigner. Rien de plus détestable que le changement des règles par un pouvoir qui prétend être à l’écoute.
Certains déplorent qu’on « cherche des poux » à propos du projet. Mais quand un tribunal trouve qu’il y a vraiment des poux dans cette histoire, n’est-il pas salutaire pour la démocratie qu’il existe des « maudits chialeux » – en réalité, bien souvent des lanceurs d’alerte? Ne vaut-il pas mieux avoir des concitoyens vigilants que d’entendre, quand il est trop tard : «Maudit, pourquoi personne n’a rien dit »?
Certains enfin déplorent que le projet soit « devenu politique ». Mais la politique, étymologiquement, ce sont « les affaires de la cité ». Tout projet est donc « politique » et tout citoyen (= membre de la cité) a le droit et le devoir de s’y intéresser de près. La démocratie n’est-elle pas le gouvernement du peuple par le peuple?
Dans la Grèce antique, les esclaves, eux, n’avaient pas voix au chapitre. Nous ne sommes pas des esclaves, je pense?
Henri Gazeau
Mont-Saint-Hilaire