14 juin 2019 - 13:45
Une autre option au pont de glace sur la table
Par: Sarah-Eve Charland

Saint-Antoine-sur-Richelieu espère trouver une solution pour relier les deux rives de la rivière Richelieu à l’année. Photothèque | L’Œil Régional ©

La Municipalité de Saint-Antoine-sur-Richelieu aurait peut-être trouvé une solution de rechange au pont de glace afin de relier les deux rives tout au long de l’année. Quelques mois après l’annonce de la fermeture définitive du pont de glace, la Municipalité a examiné une option de déglaçage de la rivière.

Publicité
Activer le son

Le lien entre les deux rives est important, soutient la mairesse de Saint-Antoine-sur-Richelieu, Chantal Denis. Ce lien permet aux citoyens de consommer dans les commerces de chaque côté tout en donnant un accès rapide pour les travailleurs.

« Le projet est toujours là. On souhaite toujours qu’il se passe quelque chose, que ce soit entre Saint-Roch et Saint-Ours ou Saint-Marc et Saint-Charles ou chez nous. Ça serait vraiment utile. Il y a des besoins présents », assure Mme Denis.

Selon les conseils municipaux de Saint-Antoine-sur-Richelieu et Saint-Denis-sur-Richelieu, il était devenu ardu de maintenir les normes minimales de sécurité malgré un froid intense comme celui de l’année dernière où il a été impossible d’ouvrir le pont. L’année précédente, le pont a été ouvert durant deux après-midi durant toute la saison.

Le conseiller municipal Harry Gow a proposé l’idée d’installer un système de déglaçage à bulles d’air. Les installations projettent des bulles d’air dans le cours d’eau empêchant ainsi celui-ci de geler. 

Cela permettait à un traversier d’être en fonction pendant les 12 mois de l’année. C’est un système qui existe notamment à Kingston.

« On passe un tuyau sous l’eau percé à des endroits réguliers et ça fait monter des fibres de microbulles d’air qui perturbe la formation de glace. […] On a eu une opinion d’un climatologue qui disait que les beaux jours des ponts de glace dans la rivière Richelieu sont finis en raison des changements climatiques. Donc on a poussé un peu plus loin l’examen de ces systèmes. On en a visité quelques-uns au Québec », mentionne M. Gow.

Ce dernier a été président de l’organisme Transport 2000, qui se nomme aujourd’hui Trajectoire Québec, et a été consultant pour des projets ferroviaires dans la région de l’Outaouais.

Le projet a été présenté aux députés provincial et fédéral. La Municipalité a aussi commencé quelques approches avec la MRC de la Vallée-du-Richelieu.

« On pense que pour la [rivière] Richelieu entre Saint-Antoine et Saint-Denis, c’est techniquement faisable d’instaurer un système comme à Kingston. Avoir une traverse à l’année, les obstacles sont plutôt commerciaux. À Saint-Ours, les fluctuations de la rivière sont trop importantes selon le propriétaire du traversier Martin Larivière », ajoute M. Gow.

Les autres propriétaires de traversier dans le secteur n’ont pas encore été consultés. Beaucoup d’éléments demeurent incertains. La Municipalité ne connaît pas encore les investissements nécessaires. Saint-Antoine estime les frais à un million de dollars, mais ces frais pourraient s’élever davantage.

« Le terrain à Saint-Denis ne semble pas propice à ça. Le traversier actuel fonctionne en ligne droite avec un câble. Il faut trouver un autre espace. C’est plus difficile parce qu’on arrive sur des terrains privés. L’espace où est la traverse actuelle, c’est trop à pic l’hiver. On doit se déplacer où était le pont de glace en hiver. Ça se ferait bien, mais on serait en diagonale avec Saint-Denis. Ce sont tous des détails qu’on ne maîtrise pas encore », précise Mme Denis.

image