19 septembre 2018 - 08:52
Odacité a envisagé de garder le IGA sur la 116
Par: Denis Bélanger

Steve Richard.

Le président d’Odacité, l’Hilairemontais Steve Richard, a révélé avoir approché les Marché Pepin dès l’été 2017. La rue Saint-Georges n’a pas été le premier ni le seul site étudié pour offrir un local neuf à l’entreprise familiale qui occupe le même bâtiment sur la 116 depuis près de 40 ans.

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Les discussions ont commencé après que M. Richard ait eu vent que le centre commercial abritant plusieurs commerces dont le IGA était à vendre. Étant un client régulier de l’épicerie, il estimait que le local «manquait d’amour» et voyait là une opportunité de développement. «J’ai rencontré la famille Pepin pour leur proposer de rénover. J’ai décidé de faire une offre pour l’acheter, mais on a appris en novembre que notre offre n’avait pas été acceptée.»

Effectivement, l’ancien propriétaire Giovest a vendu le centre commercial du boulevard 116 au coût de 15 M$ à une société de portefeuille spécialisée en immobilier, CP Reit PPL Québec Developments. Cette société est rattachée au géant de l’alimentation Loblaws/Provigo.

Steve Richard s’est mis par la suite à évaluer trois autres sites, dont celui la rue Saint-Georges. Le résident de Mont-Saint-Hilaire a tenu à préciser que la gare ne faisait pas partie des autres options étudiées. En effet, il avait porté un intérêt envers le  Motel Cabines qui a été éventuellement vendu au Groupe BBC ainsi que le bâtiment abritant le Superclub Vidéotron et un autre bureau de BBA appartenant à Cominar, qui est aussi propriétaire de la bâtisse abritant le Marché Métro.

Évidemment, l’option sur Saint-Georges a été retenue et on apprenait en début d’année que Steve Richard avait cogné à la porte de plusieurs résidents pour évaluer une éventuelle acquisition de propriété. Le projet a subi plusieurs modifications depuis le début. M. Richard avait notamment envisagé la construction d’un bâtiment de 5 étages en forme d’un U.

Payer le gros prix
Steve Richard a finalisé en août dernier l’achat des quatre résidences du côté impair sur Saint-Georges et une autre située en retrait sur Sir-Wilfrid-Laurier et qui longe la rue Forest. Selon les actes notariés consultés sur le registre foncier du Québec, M. Richard a déboursé 2,9 M$ pour leur acquisition, dont 1,1 M$ pour la propriété sur Sir-Wilfrid-Laurier. Une seule de ces propriétés avait une évaluation municipale de plus de 300 000 $, les autres étaient de 200 000 $. L’homme d’affaires a de plus toujours mentionné qu’il n’était pas intéressé à développer l’autre côté de la rue.

Nous savons néanmoins que la Ville de Mont-Saint-Hilaire a l’œil sur le 219, rue Saint-Georges, afin de faire déboucher la rue du Centre-Civique à cet endroit. La municipalité a imposé dernièrement une réserve foncière sur la propriété pour procéder à une expropriation dans l’éventualité où elle ne s’entendrait pas avec les propriétaires. En vertu de cette réserve, les propriétaires ne peuvent pas apporter d’amélioration, d’addition ou de construction au bâtiment pendant deux ans, sauf des réparations. La maison est estimée à 211 900 $ selon l’évaluation municipale.

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