12 octobre 2018 - 15:42
Martin Parent participera à l’épreuve reine des triathlons
Par: Denis Bélanger

Martin Parent

Pour tout adepte de triathlon de type Ironman, participer à l’épreuve d’Hawaï équivaut à participer à un septième match de la Coupe Stanley. C’est du moins la comparaison que nous sert le Beloeillois de 34 ans Martin Parent qui vivra enfin l’expérience le 13 octobre au côté de milliers d’autres participants à Kаіluа-Kоna.

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«C’est le plus exigeant en raison de la chaleur. D’ailleurs, on ne peut pas mettre de wetsuit vu qu’il fait trop chaud. C’est aussi l’événement regroupant les meilleurs au monde, car il faut se qualifier pour y participer, ajoute M. Parent. J’ai bien hâte d’y participer.»

L’homme qui est entrepreneur en toiture métallique a plusieurs demis Ironman et cinq Ironman derrière la cravate. Mais la crainte de ne pouvoir terminer l’épreuve d’endurance, qui comprend 3,8 km de natation, 180,2 km de vélo et 42,19 km à la course à pied, demeure bien présente. «Quand tu ne te mets pas de pression et que tu veux juste terminer l’épreuve, tu fais ça relax. Mais la nature de l’homme que je suis fait que je veux terminer le plus haut possible et ça peut aussi arriver que je ne termine pas. Le fait de nager sans wetsuit est aussi une préoccupation et on y retrouvera aussi de bonnes vagues», poursuit-il.

Un rêve qui date
Martin Parent a joué au hockey quand il était plus jeune. Après, il s’est mis à pratiquer des sports extrêmes comme la planche à neige. Il y a quelques années, il s’est remis au vélo. L’idée de faire des Ironman lui est venue en 2012 alors qu’il était à Mont-Tremblant à titre de spectateur du traditionnel Ironman de Tremblant. Il a tellement aimé l’ambiance que, l’année suivante, il a complété un demi Ironman. L’année d’après, il a pris part à son premier Ironman, à Tremblant, épreuve qu’il a aussi faite en 2015 et 2016. En 2016, il a également tenté de se qualifier pour l’épreuve d’Hawaï à la compétition du Texas, mais il est arrivé à court de son objectif.

Il a pris une année sabbatique en 2017. Pour 2018, il a demandé à sa conjointe le support et l’approbation pour une autre grosse année de course. Il a réussi enfin à se qualifier pour Hawaï en terminant 8e en juin à Carins en Australie en ayant complété l’Ironman en un peu plus de 9 heures.
«C’était quelque chose de nager dans l’eau salée. Il était de plus conseillé de nager en wetsuit en raison de la faune marine», se souvient M. Parent.

Des heures d’entraînement
La portion que Martin Parent trouve la plus difficile d’un Ironman est la course à pied, où il a souvent des crampes. Mais c’est l’épreuve de natation qui lui fait le plus peur. «Quand t’arrête de pédaler, le vélo continue de rouler. Quand t’arrête de courir tu marches. Mais quand t’arrête de nager, tu cale. En plus, tu nages en compagnie de plusieurs personnes.»

Dans les périodes plus tranquilles, il s’entraine une quinzaine d’heures par semaine. En période plus intense, ça peut aller jusqu’à 20 heures par semaine. Il y va toutefois par de petites vagues d’entrainement et ne fait pas un Ironman au complet en une journée. Il consacrait notamment chaque semaine trois heures de nage pour être fin prêt pour la plus prestigieuse course d’Ironman.

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