17 octobre 2018 - 15:09
Cinq ans après le crime
Louis Pelletier coupable de meurtre prémédité
Par: Denis Bélanger
La victime, Julie Morrisson.
Photo:Archives

Louis Pelletier lors de son arrestation en 2014. Photo: Archives

Les membres du jury ont reconnu coupable, vendredi, Louis Pelletier du meurtre prémédité de son ex-conjointe d’Otterburn Park, Julie Morrisson. En vertu de ce verdict, l’homme de 53 ans écope d’une peine d’emprisonnement à vie et sera admissible à une libération conditionnelle après 25 ans de détention.

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Les jurés auront délibéré pendant un peu plus de trois jours avant d’accoucher d’un verdict unanime.
Pelletier a aussi été déclaré coupable d’outrage au cadavre. Rappelons que le corps de Mme Morrisson, alors âgée de 39 ans, avait été retrouvé dans une voiture calcinée sur le chemin Ozias-Leduc, près d’Otterburn Park, le 30 juin 2013. La courtière en immobilier travaillait à l’époque à Belœil. Pour l’accusation d’outrage, la peine à purger sera d’une seule journée puisque Louis Pelletier est détenu depuis le 23 janvier 2014 et que la peine maximale pour cette offense est de cinq ans d’emprisonnement.

Louis Pelletier, qui demeurait à l’époque à Marieville, a été arrêté sur son lieu de travail à Abercorn, six mois après la macabre découverte. Le processus de sélection du jury n’a commencé que le 6 septembre et le procès, le 10 septembre.

 

La procureure de la Couronne attitrée au dossier, Me Claudie Gilbert, est satisfaite du jugement rendu par le jury, d’autant plus que tout verdict était possible. En effet, M. Pelletier aurait pu être acquitté ou encore être déclaré coupable d’homicide involontaire ou de meurtre au deuxième degré. Dans ces deux derniers scénarios, il aurait été admissible plus rapidement à une libération conditionnelle. «Ç’a été un long procès. Il y a eu beaucoup de travail et d’embûches. Nous avons le sentiment du devoir accompli», a-t-elle dit. Durant le procès, l’accusé n’a offert aucune défense. Du côté de la Couronne, plusieurs détenus avec des antécédents figuraient sur la liste des témoins.

Appel
La Défense aura l’option de déposer une demande d’appel pour tenter de casser le verdict. L’avocat devra faire la démonstration que la juge Myriam Lachance aura commise des erreurs de droit. Le délai est de 30 jours. L’Œil Régional a tenté d’obtenir des commentaires de Me Martin Latour, qui a défendu Louis Pelletier, mais il n’a pas été en mesure de rappeler le journaliste au moment de mettre sous presse.

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