4 décembre 2019 - 16:46
Maintenant maître en beaux-arts
« L’instinct animal » de Johanne Blaquière la sert bien
Par: Olivier Dénommée
Johanne Blaquière a reçu L’Œil Régional dans son atelier de Belœil, qui lui sert en même temps de galerie.
Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Johanne Blaquière a reçu L’Œil Régional dans son atelier de Belœil, qui lui sert en même temps de galerie. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

La Belœilloise Johanne Blaquière a transformé sa passion pour les chevaux en véritable gagne-pain, elle qui les peint de façon professionnelle depuis une trentaine d’années. Son expertise lui a souri : après plusieurs prix et distinctions reçus ces dernières années, Johanne Blaquière a reçu tout récemment le titre de « maître en beaux-arts » et a été invitée à signer le livre d’or de la Ville de Belœil.

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« Peindre les chevaux, ce n’est pas du tout une mode pour moi! », confirme Mme Blaquière en sortant une photo d’elle, à 15 ans, en train de dessiner cet animal. « On me dit que mes chevaux ont l’air humains et certaines personnes – même celles qui n’aiment pas les chevaux – deviennent émotives en voyant mes toiles », poursuit celle qui a déjà reçu le surnom de « la dame qui peint l’âme des chevaux ».
Déjà membre de l’Académie internationale des beaux-arts du Québec depuis quelques années, la Belœilloise a reçu une promotion comme maître. La Ville de Belœil en a profité pour aussi l’inviter à signer son livre d’or, deux honneurs dont Johanne Blaquière est très fière. « Ce n’est pas facile d’être reconnue dans sa propre ville, alors c’est agréable de voir que Belœil met de l’avant ses artistes. Et être reconnue par mes pairs, c’est un grand honneur », commente-t-elle.

Percée américaine
Inspirée par plusieurs grands maîtres tels que Leonor Fini, James Ayers, Rosa Bonheur et Théodore Géricault, Johanne Blaquière a exploré divers médiums au fil des années, tout en restant fidèle à son thème de prédilection. Cela lui a permis d’exposer un peu partout, que ce soit à Paris, à San Diego, à New York ou à Cannes. De son aveu, c’est dans l’Ouest américain qu’elle connaît le plus de succès ces dernières années, une région friande d’art équestre. « En 2014, j’ai été Artist of the Year au Legacy Art Show d’Albuquerque [Nouveau-Mexique], contre 75 autres peintres américains… pas pire pour une petite Québécoise! » Elle s’est aussi démarquée l’année dernière au New Mexico Arts & Crafts Fair, aussi à Albuquerque.
Son prochain gros projet l’enverra en février au Scottsdale Arabian Horse Show en Arizona, pour lequel elle est encore en production. « Je dois remercier mon agente aux États-Unis, Louise Hansen, qui m’y a ouvert beaucoup de portes », commente-t-elle, souriante.

Dans les bois
Si Mme Blaquière a fait sa carrière grâce à son amour pour les chevaux et à son « instinct animal », elle s’amuse également avec d’autres séries, dont une sur des personnes autochtones et une autre, inspirée de la mythologie, intitulée Into the Woods et mettant de l’avant des femmes et des oiseaux. À cela s’ajoutent ses rêves de travailler sur davantage de toiles grand format et d’un jour exposer au Maroc ou de devenir artiste en résidence en Espagne, entre autres. Après toutes ces années, les défis ne manquent définitivement pas pour Johanne Blaquière!
Envie de voir de près ses œuvres ou de rencontrer l’artiste? La meilleure façon est de visiter son atelier-galerie situé au 234, rue Saint-Jean-Baptiste à Belœil. D’ici le 22 décembre, elle devrait s’y trouver du mardi au dimanche entre 11 h et 16 h 30.

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