7 février 2019 - 16:31
Projet de la rue Saint-Georges
Le sablier des recours pour les citoyens est en marche
Par: Denis Bélanger

La démolition de maisons sur Saint-Georges a été entamée en janvier. Photothèque | L’Œil Régional ©

Les citoyens de Mont-Saint-Hilaire ont maintenant jusqu’au 1er mars pour demander à la Commission municipale du Québec (CMQ) d’évaluer la conformité de deux projets de règlements reliés au plan particulier d’urbanisme (PPU) du centre-ville. Une fois dûment approuvé, le PPU permettra la réalisation du projet de développement sur la rue Saint-Georges.

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Rappelons que les citoyens peuvent se tourner vers la CMQ pour le règlement de zonage et celui sur les Projets particuliers de construction, de modification ou d’occupation d’un immeuble (PPCMOI). Ce dernier règlement a dû être modifié, puisque le plan d’urbanisme durable (PUD) prévoyait au départ que le développement de la rue Saint-Georges passe par un PPCMOI.

Un minimum de cinq demandes par projet de règlement doit être envoyé pour que la Commission se mette au travail. Les citoyens peuvent déposer leur demande officielle depuis le 30 janvier dernier, date à laquelle la municipalité a publié un avis public sur le recours et le délai après cette date de 30 jours comme le prévoit la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme.

Si la CMQ reçoit un nombre suffisant de demandes, elle disposera de 60 jours pour indiquer si des modifications s’imposent ou si tout est conforme.

Le sort des deux autres règlements adoptés officiellement le 14 janvier dernier par le conseil municipal, soit celui sur le plan d’urbanisme durable et celui sur le plan d’implantation et d’intégration architecturale, repose entre les mains de la MRC de la Vallée-du-Richelieu. L’instance régionale a 120 jours à partir de l’adoption des règlements pour statuer sur leur conformité. Si la MRC désapprouve ou ne se prononce pas dans les temps prescrits, la municipalité de Mont-Saint-Hilaire pourra à son tour demander à la CMQ de donner son opinion sur le sujet.

Pendant que le processus suit son cours, le promoteur du projet de la rue Saint-Georges, Odacité, continue d’aller de l’avant et a procédé aux travaux de démolition des six propriétés qu’il a achetées dans le secteur. Le type de travaux que peut poursuivre le promoteur d’ici l’approbation des règlements n’est pas clair. L’Œil Régional a posé la question à la municipalité, mais cette dernière n’avait pas été en mesure de fournir la réponse au moment de mettre sous presse.

Le projet fait couler de l’encre depuis des mois et l’un des reproches faits par les opposants est la rapidité du processus. Les élus ont reconnu que le temps était un facteur dans ce dossier, alors que le bail du Marché Pepin à son emplacement actuel, qui doit déménager sur Saint-Georges, se termine le 30 janvier 2020.

Une rencontre lundi
Les propriétaires de L’Eau Vive et du Pain dans les Voiles ont été convoqués à une réunion à l’hôtel de ville en début de soirée. Rappelons que les deux commerçants qui seront voisins du grand bâtiment d’Odacité craignent entre autres de perdre leurs cases de stationnement en façade. À la séance de janvier, le maire Yves Corriveau avait dit qu’ils aimeraient la proposition qui serait amenée sur la table.

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