5 juillet 2018 - 13:35
La prison à cause de 440 $ et d’un révolver à plomb
Par: Denis Bélanger

Le juge Gilles Charpentier a rendu son verdict le 14 juin dernier au palais de justice de Saint-Hyacinthe. Photo: Gracieuseté

Jean-Sébastien Rousseau passera plusieurs mois en prison pour avoir tiré un projectile sur un voisin à l’aide d’un révolver à plomb, le 16 juin 2016 à Belœil. Une dette d’un peu plus de 400 $ est à l’origine de la querelle entre l’accusé et la victime.

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Tout démarre d’un chèque d’aide sociale que Rousseau ne peut encaisser lui-même, car il n’a pas de compte bancaire. En juin, il demande à son ami qui habite le même logement et qui reçoit aussi de l’aide sociale de déposer le chèque dans son compte. Le 1er juillet, Jean-Sébastien Rousseau refait la demande à son ami, qui lui remet directement la somme de 440 $ et dépose de nouveau le chèque. Sa banque rejette quelques jours plus tard la transaction qui est contraire aux règles de l’aide sociale.

Rousseau ne rembourse pas son ami par la suite et fait une demande d’un autre chèque identique et garde tout le montant. La relation finit par s’envenimer entre les deux hommes. L’homme floué porte plainte à la police pour fraude et téléphone même à l’employeur de la conjointe de l’accusé pour dire qu’elle et son copain sont des fraudeurs. Le jour des méfaits, la victime voit Jean-Sébastien Rousseau effectuer une transaction de drogue. Après avoir reçu des insultes de son ancien ami, Rousseau lui confirme qu’il ne le remboursera jamais et, quelques instants plus tard, lui tire un plomb dans le front.

Durant le procès, Jean-Sébastien Rousseau a admis avoir floué l’autre homme de 440 $. Mais il a ajouté qu’il s’était montré menaçant et que c’était un alcoolique chronique qui avait inventé de toutes pièces cette histoire de révolver à plomb. Ajoutons que les individus impliqués dans cette histoire ont des antécédents judiciaires. Le juge Gilles Charpentier n’a pas cru le témoignage de l’accusé et estimait que la preuve de la Couronne prouvait hors de tout doute raisonnable sa culpabilité.

Pour le premier chef d’accusation de voies de fait armé, Jean-Sébastien Rousseau a écopé de six mois moins 39 jours, et 18 mois pour avoir utilisé une fausse arme à feu lors de la perpétration de voies de fait armé. S’ajoute à cela une période de probation de deux ans et d’une interdiction de posséder une arme à feu. Il doit aussi se soumettre à un test de prélèvement d’ADN.

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