6 septembre 2018 - 14:47
Je n’aime pas la politique
Par: Vincent Guilbault
Vincent Guilbault

Vincent Guilbault

J’entends souvent cette phrase. Je n’aime pas la politique. Puis je gratte un peu. Mais finalement, la personne change un peu sa version. Ce n’est pas que je n’aime pas la politique, mais je n’y connais rien.

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C’est vrai que rien n’est fait pour que l’on s’intéresse à la politique. C’est un univers complexe et opaque, malgré son devoir de transparence. J’ai vraiment dû attendre au cégep pour avoir mes premiers cours en politique pour démêler la machine. Un peu au secondaire, avec les cours d’histoire. Mais encore. Bien honnêtement, je ne sais plus ce qui s’enseigne dans nos classes, j’ai quitté l’école depuis trop longtemps et mes enfants entament à peine le processus.
Je crois qu’il faut juste oublier que la politique, ce n’est pas de tout comprendre les aléas du pouvoir. Pas besoin de savoir nommer les différents paliers de gouvernements ou de connaître le nom des ministres. Mais en cette période d’élection, le citoyen devrait au moins se faire une tête. C’est mon premier souhait.
Je vous invite à prendre quelques minutes pour vous rendre sur le site web de la Boussole électorale, un outil très bien fait par Radio-Canada qui peut guider un électeur dans ses choix. J’ai fait le test, sans grande surprise dans les résultats. Mais ma blonde a tenté le coup et les résultats nous ont décoiffés. Mais par ce simple exercice, son vote aura plus de «vrai».
Chacun d’entre nous peut se politiser un peu. Cette semaine, nos candidats parlent dans nos pages de transports, d’économie et d’éducation. Au-delà des promesses, les élections permettent une discussion, un échange. Même si la candidate de QS Annie Desharnais n’est pas élue, par exemple, je crois que ses propositions sur le transport méritent qu’on s’y arrête. Je suis aussi heureux de découvrir comment cette mère d’une famille nombreuse réussit à jongler avec les aléas de la vie sans voiture dans la région. Et la proposition du caquiste de brancher les rangs avec internet haute vitesse est primordiale aujourd’hui (bon, on le promet à chaque élection depuis 10 ans, mais c’est toujours bon de le rappeler).
Mon deuxième souhait serait donc de laisser tomber un peu la mauvaise foi et le cynisme pour les prochaines semaines. Je suis incapable de syntoniser une chaine de radio ou de télévision sans entendre une personnalité publique «basher» les élections ou de lever les yeux au ciel devant la politique. J’aimerais leur rappeler que le droit de vote et la démocratie sont probablement parmi nos plus grands acquis comme société libre. On reviendra au pessimisme le 2 octobre, c’est bon?
Bonnes élections

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