11 octobre 2018 - 10:34
Prévues pour 2019
D’autres nouvelles constructions aux abords de la 116
Par: Denis Bélanger

Le site de la cantine. Photo: Robert Gosselin

Deux autres projets de développements immobiliers pourraient se concrétiser dès 2019 le long du boulevard Sir-Wilfrid-Laurier, à Mont-Saint-Hilaire, soit le projet de l’aire TOD 2 sur le site de l’ancien camping ainsi qu’un projet mixte sur le terrain ayant abrité autrefois les cantines Mario Bernard et la Frite à Mathieu. Le conseiller indépendant du district de la Montagne (6), Louis Toner, a voté seul contre l’adoption de deux résolutions portant sur ces projets lors de la séance du conseil municipal du 2 octobre.

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Le maire Yves Corriveau a révélé d’une part que les premières maisons sur le site du camping pourraient se construire en 2020 ou même aussi tôt que 2019 et que le rythme de ce développement se ferait en fonction de l’offre et de la demande. Ça fait plusieurs années qu’on sait que l’ancien camping, qui a fermé ses portes en 2013, ferait l’objet éventuellement d’un ensemble résidentiel. Des consultations ont eu lieu dans le premier mandat du maire Yves Corriveau sur l’élaboration du plan particulier d’urbanisme pour ce secteur.

Le sujet est revenu sur le tapis alors que les élus devaient approuver des grilles de critères d’évaluation pour des offres de services liés à l’élaboration d’un plan directeur. M. Toner a tenu à demander le vote, déplorant les effets du Plan métropolitain d’aménagement durable (PMAD) qui entraîne la densification sur la troisième couronne. Selon le conseiller, le PMAD est en train de créer 82 centres-villes dans la grande région de Montréal. Il est d’avis que la densité devrait se limiter à Montréal. Ce sont ces mêmes principes qui ont d’ailleurs amené le conseiller à se prononcer publiquement contre le projet de développement de la rue Saint-Georges.

«Même si c’est dans l’aire TOD, ce projet n’a pas sa place en troisième couronne. De plus, la Ville est promoteur vu qu’elle détient, je crois, environ 40 % des terrains. Je trouve que la Ville en porte large et que les citoyens ont le droit d’être plus au courant du projet», a dit M. Toner, qui a été le seul à voter contre.

Le maire Yves Corriveau a tenu à rappeler entre autres que les citoyens avaient été rencontrés pour le projet du camping et qu’il y avait eu acceptation du PPU. «On ne refera pas le PMAD, ça nous a été imposé par Québec, a-t-il ajouté. La Ville doit participer comme promoteur et partager les coûts. On pourrait éventuellement vendre des terrains.»

Dérogation mineure
La Ville a d’autre part accordé une dérogation mineure pour permettre la réalisation d’un projet immobilier mixte sur le terrain abritant la cantine. Les dérogations concernaient entre autres la largeur de bandes de verdure. Il a été rapporté il y a quelques semaines que le bâtiment contiendrait des commerces au rez-de-chaussée et 40 unités de logement aux autres étages. La séance du conseil municipal a permis d’apprendre que le bâtiment aurait quatre étages, une hauteur de 14 mètres et pourrait être construit en un an.

Louis Toner a également demandé le vote pour cette dérogation qui a quand même été acceptée par les autres membres du conseil. De son côté, le maire Yves Corriveau a tenu à rappeler qu’à l’instar du camping, les vocations du secteur avaient été discutées dans le cadre de consultation publique pour accommoder le plus de gens possible. «On retrouvait derrière ce secteur de la 116 des maisons [valant] des centaines de milliers de dollars. On a convenu que, pour protéger les maisons, on aurait une densité plus faible et, lorsqu’on arriverait proche du boulevard Sir-Wilfrid-Laurier, on densifierait davantage.»

Rappelons que le site visé pour le projet appartient à une compagnie à numéro dont l’un des administrateurs est Léon Gosselin, le fondateur d’Axcan Pharma. C’est toutefois une autre compagnie à numéro, spécialisée dans la promotion résidentielle et autre service de publicité, qui a entrepris les démarches auprès du Comité consultatif d’urbanisme. L’entreprise est administrée par un autre résident de Mont-Saint-Hilaire, Cédric Gagnon.

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