18 juillet 2019 - 13:07
Volkswagen Arteon 2019 : étonnante berline
Par: Marc Bouchard

Photo Volkswagen Canada

Je dois l’avouer, je ne suis pas le plus grand fan des nouvelles grandes berlines de Volkswagen. Depuis l’avènement de la gigantesque usine aux États-Unis, le constructeur allemand a considérablement embourgeoisé ses véhicules. La VW Passat, par exemple, a pris de l’embonpoint et perdu du plaisir de conduite.

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Je n’avais donc que peu d’espoir quand j’ai pris le volant de la grande VW Arteon. Oui, j’admire sa ligne de toit abaissée vers l’arrière et sa silhouette de coupé 4 portes. Il est vrai aussi que sa stature, surtout en version R-Line comme mon modèle d’essai, laisse présager de beaux moments, ce qui ne m’empêchait pas d’avoir quelques inquiétudes sur la réalité de la conduite.

Je me dois de me rétracter. Ce n’est pas exactement une voiture de course, ou un amas de sensations exotiques, mais la conduite de la nouvelle VW Arteon 2019 s’est finalement avérée beaucoup plus plaisante que je ne l’aurais espéré. En fait, celle qui vient remplacer la défunte CC le fait avec brio.

Une cabine bien pensée

L’habitacle de la Volkswagen Arteon est bien pensé. Un peu sobre, trop sobre et trop germanique à mon goût, mais pratique et bien fait. Les commandes sont simples d’utilisation, les sièges confortables et faciles à ajuster, et les cadrans sont d’une lisibilité exemplaire.

J’ai bien éprouvé quelques difficultés à enclencher correctement le régulateur de vitesse intelligent et je ne me suis pas vraiment adapté au grand écran d’affichage pas aussi coloré que je le souhaitais, mais dans l’ensemble, il n’y a que peu de reproches à faire. Petit détail intéressant, l’écran tactile reconnaît la présence proche d’un doigt et modifie son affichage en conséquence. Une belle idée!

Un bon mot pour les places arrière, dont le dégagement pour la tête est plus qu’adéquat malgré un toit rabaissé, et dont l’espace pour les jambes est spectaculaire, gracieuseté des cinq pouces d’empattement supplémentaires dont bénéficie l’Arteon face à sa prédécesseure, la Volkswagen CC.

Enfin, on ne saurait trop vanter le caverneux coffre de chargement, qui m’a permis de compléter tous les achats de la maison sans même me poser la question de l’espace disponible. Le coffre est grand, l’accès y est facile et son ouverture électrique rapide.

Mécanique efficace

Sous le capot de cette VW Arteon, un seul choix de moteur, un 4 cylindres 2,0 litres de 268 chevaux jumelé à une boîte automatique 8 rapports et à un rouage intégral. Ne cherchez pas d’autres configurations, au pays, c’est la seule.

Notez que cela est bien suffisant. En mode confort, les 258 livres-pied de couple sont livrés avec une aisance remarquable, et sans à coup. Le mode sport modifie le comportement de la voiture juste ce qu’il faut, gracieuseté du châssis dynamique, mais sans rendre le tout désagréable ou extrême. Dans toutes les circonstances, l’Arteon se veut d’abord une berline confortable et efficace et elle le prouve.

Côté consommation cependant, il faut bien avouer qu’il n’y a rien pour crier au miracle. J’ai enregistré, dans le meilleur des mondes, une moyenne de 11,8 litres aux 100 kilomètres sans pousser trop loin la pression sur le moteur, ce qui est supérieur aux compétiteurs de même taille. Précisons quand même que le 0-100 se fait en moins de 5,7 secondes, ce qui démontre bien la nervosité du moteur.

Un look

J’ai reçu, au cours des derniers jours, de nombreux gestes d’appréciation quand j’étais au volant de l’Arteon. Même si ma grande modestie souhaitait croire que ces gestes étaient pour moi, j’ai dû me rendre à l’évidence et constater que mon véhicule, avec ses roues noires contrastantes et sa robe rouge vif, plaisait aux amateurs.

Sur autoroute, j’ai même eu la surprise de voir quelques enthousiastes rouler à mes côtés pour me manifester leur curiosité et leur approbation. On m’a même demandé, à mon épicerie favorite, si j’étais le conducteur de cette magnifique voiture… alors que j’attendais en ligne à la caisse!

C’est dire que l’Arteon a un charme indéniable. Elle propose aussi une conduite correcte et confortable, expérimentée abondamment sur les rangs de campagne de la région. Elle n’a qu’un seul vrai défaut : à quelque 55 000 $ (ma version), elle ouvre la porte à de nombreux rivaux qui ont beaucoup à offrir.

Mais ne retenez qu’une chose : la Volkswagen Arteon est une voiture aux lignes magnifiques, et au comportement plus que compétent. Pour le reste, c’est à vous de choisir!

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