22 avril 2015 - 00:00
Vent de changement
Par: Vincent Guilbault
Vincent Guilbault, éditorial

Vincent Guilbault, éditorial

Je suis tombé sur une vieille série de textes rédigée lors de mon arrivée au journal. Pendant quelques semaines, mon rédacteur en chef de l’époque m’avait laissé publier une chronique sur la découverte de la région: sa culture, sa politique, ses activités.

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J’écrivais ceci sur Belœil à l’automne 2007.

Dans un petit café de la rue Laurier, tasse fumante à la main, avec mon journal […], je profite du calme du Vieux-Belœil. Dos à moi, un spectacle éblouissant : le soleil se lève au-dessus du mont Saint-Hilaire pour venir éclairer la Richelieu. Dès ce moment, je sais que je vais me plaire ici à cause de ce spectacle unique. Les montagnes ne faisant pas légion en Montérégie, je me demande si les gens, ici, le remarquent encore. En discutant avec la jeune serveuse du café, elle me répond que ce n’est pas le meilleur moment de l’année pour arriver dans la région. «L’été, avec les terrasses, le coin est très animé, me dit-elle. C’est très beau et il y a beaucoup plus de vie.» Ah, comme j’étais quétaine!

Un autre investissement immobilier important cette semaine. L’épicerie en plein cœur du Vieux-Belœil fera place à des condos. On se plaindra un peu de la perte de cases de stationnement, vrai. Mais on ne peut s’opposer à donner une seconde vie à un bâtiment à l’abandon en plein cœur du quartier, de la «capitale de la Vallée» me disait-on en 2007.

Si la métamorphose épate, c’est le quartier dans son ensemble qui en sortira grandi.

La métamorphose ne se limite pas à ce projet de condos. Le Vieux-Belœil change. Signe d’une démarche amorcée rapidement, avec l’esplanade rénovée, l’ajout de dos-d’âne ou la rénovation de l’ancien restaurant Ostéria, pour le meilleur ou pour le pire; aussi en subtilité avec la rénovation des quais, l’animation culturelle en été ou l’illumination du sapin à Noël. Une façon de dire aux résidents «venez, l’endroit est pour vous, on vous accueille».

L’arrivée de condos pourrait aussi se traduire par un afflux de gens dans les rues du Vieux-Belœil. On ne peut pas parler d’autosuffisance dans leur cas, mais les marcheurs visiteront probablement les petites boutiques, rempliront les restaurants, animeront la vie du quartier. Si c’est beau, je le répète. Si ces nouveaux venus sont ouverts sur leur quartier.

Le bâtiment de l’âge d’or, détruit (volonté de la Ville) ou rénové (espoir d’une poignée) donnera la touche finale au changement amorcé. Et si on se fie à vos nombreux commentaires, vous avez vraiment hâte à l’arrivée d’une nouvelle micro-brasserie dans le secteur!

Ah, ça va être beau, certain. Je suis peut-être encore un peu quétaine finalement.

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