20 novembre 2020 - 04:44
Une septuagénaire fait son 100e don à Héma-Québec
Par: Denis Bélanger

Marielle Poirier et Marie-France Hébert, deux grandes donneuses de sang. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

À 78 ans, Marielle Poirier de Belœil vient d’atteindre le plateau des 100 dons à Héma-Québec.

Publicité
Activer le son

Mme Poirier compte à son actif 78 dons de sang et 22 de plasma. Elle a atteint la centaine le 9 novembre au centre Plasmavie de Trois-Rivières. Seulement en 2020, elle a effectué une quinzaine de dons. Évidemment, elle a dû s’abstenir de faire des dons pendant un certain temps en raison de la pandémie de la COVID-19.

La septuagénaire donne du sang depuis l’âge de 30 ans pour suivre l’exemple de son père qui avait comme groupe sanguin O- (donneur universel). « Je me souviens qu’à six ans, quand nous habitions à McMasterville, les policiers étaient venus chercher mon père. Je me demandais s’il était un bandit, mais ma mère a expliqué qu’ils venaient pour son sang pour sauver quelqu’un », dit la dame qui est de groupe sanguin O+.

Une saine compétition

Marielle Poirier a fait son 100e don le même jour que son amie de Saint-Bruno-de-Montarville, Marie-France Hébert, qui a aussi atteint la centaine de dons. Le 9 novembre marquait de plus le 58e anniversaire de Mme Hébert. Les deux femmes se sont rencontrées pour la première fois dans l’épicerie où travaille Marie-France Hébert.

« Je me promenais dans l’épicerie avec du Pablum. Je prenais ça pour avoir un bon taux de fer pour effectuer un don. Un monsieur m’a indiqué que lui aussi donnait du sang et m’a présenté Marie-France. »

Étant de groupe sanguin O-, Marie-France Hébert fait don de son sang pour donner au suivant. « Ça sauve des vies, ce geste. Et ça prend de la discipline pour le faire. » Les deux femmes se sont lancé un défi pour voir qui d’entre elles atteindrait le 100e don en premier.

Marielle Poirier croyait être bien en avance lorsque Marie-France Hébert lui a appris que le don de sang par aphérèse comptait pour plus d’un don à la fois et approchait également le plateau de 100. Le don par aphérèse consiste à séparer le sang en ses différentes composantes et à ne garder que les composantes désirées dans le sac de prélèvement. La septuagénaire a pu toutefois devancer son amie de peu. « J’ai fait mon don à Trois-Rivières une demi-heure avant qu’elle ne fasse le sien à Brossard. Les gens d’Héma-Québec ont fait une discussion FaceTime pour l’occasion. »

Montrer l’exemple à son tour

Marielle Poirier tient aussi à sensibiliser les gens sur l’importance des dons de plasma. « Le plasma, les immunoglobulines servent aux grands brûlés et aux cancéreux après la chimiothérapie ou radiothérapie. Avec tous les cancéreux, c’est facile de voir l’importance de faire des dons. »

Une personne peut aussi donner plus souvent du plasma, soit aux six jours. Dans le cas du don de sang total, c’est aux 28 jours pour un homme, et 56 jours pour les femmes, d’après Héma-Québec. « Quand on fait un don de plasma, on est moins fatigué après », renchérit Mme Poirier.

image