19 août 2020 - 13:54
Une saxophoniste qui ne manque pas de souffle
Par: L'Oeil Régional
Quelques musiciens de l’OHLDV, dont Hélène Louis-Seize (à gauche), participent au court-métrage sur la thématique de la Princesse Mononoké. Photo gracieuseté Lara Louis-Seize

Quelques musiciens de l’OHLDV, dont Hélène Louis-Seize (à gauche), participent au court-métrage sur la thématique de la Princesse Mononoké. Photo gracieuseté Lara Louis-Seize

Un texte d’Emma Jaquet

Hélène Louis-Seize, aujourd’hui résidente de McMasterville, commence des cours de piano à l’âge de 7 ans, mais c’est en passant les portes de son école secondaire qu’elle fait la rencontre d’un futur acolyte : le saxophone baryton.

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« Le saxophone m’intéressait, mais il y avait déjà beaucoup de saxophonistes dans la classe. J’ai essayé la trompette, mais finale- ment, après quelques cours, mon professeur, M. Patenaude, m’a dit d’aller vers le saxo- phone baryton », se remémore Hélène Louis-Seize. C’est d’abord le son et le dynamisme de l’instrument qui attirait la jeune élève.
Cependant, à la fin de son secondaire, la musicienne s’est tournée vers un autre domaine et a mis sur pause ses études en musique. « Quand je suis sortie du secon- daire, il n’y avait pas vraiment de possibilité de continuer en musique », explique-t-elle.

Une pause de 20 ans
C’est un peu par hasard qu’Hélène Louis- Seize s’est remise à faire de la musique. En 2000, un hommage est rendu à son profes- seur de musique du secondaire. « Il m’a retrouvée grâce à l’album des anciens et m’a contactée », explique-t-elle. Elle reprend donc son instrument après une pause de 20 ans. À la suite de cet événement, un petit groupe de musiciens se forme et fait de la musique durant quatre ans.
Mme Louis-Seize remettra sa carrière de musicienne sur pause pour se consacrer à sa vie personnelle et professionnelle bien remplie. Elle est mère de trois enfants et travaille pour une firme d’avocats sur la Rive-Sud. Cependant, la résidente de McMasterville a rapidement ressenti un manque dans sa vie. C’est par l’entremise d’un ami que la saxophoniste découvre l’Orchestre d’Harmonie Leonardo da Vinci (OHLDV) et rejoint l’équipe en 2008. En plus d’être musicienne, elle est aussi prési- dente du conseil d’administration.
« J’adore créer quelque chose en groupe. Il y a un côté spécial et on en met plus pour égayer les spectateurs parce qu’ils
ont investi pour venir nous voir », explique Hélène Louis-Seize. La musicienne souligne que ce travail est « très valorisant et stimu- lant » puisque de nombreux défis sont à relever. « En groupe, on multiplie par deux l’apprentissage parce qu’il y a un coach et on fait des concerts avec des artistes de renom », confie-t-elle.

Impliquer la relève
Hélène Louis-Seize voit aussi dans l’orchestre une avenue pour les jeunes musi- ciens. « Aujourd’hui, on a les orchestres pour évoluer. À l’OHLDV, on accueille des jeunes dès l’âge de 14 ans, comme ma fille qui a commencé à cet âge-là. »
Ce n’est pas seulement les jeunes musiciens que l’orchestre tente d’attirer, mais aussi un public de tout âge. « On veut
montrer la flexibilité et l’adaptation de nos musiciens grâce à un répertoire populaire », souligne Mme Louis-Seize. Il y a deux ans, l’orchestre a fait un concert-bénéfice à Beloeil ayant pour thème Disney. Le groupe s’est également plongé dans l’univers de Zelda et de Star Wars.
Marquée par son professeur du secon- daire, Hélène Louis-Seize lui rend hommage à chaque concert. « Aujourd’hui, le saxo- phone avec lequel je joue, c’est le sien », confie-t-elle.

Un projet stimulant
Malgré l’annulation des spectacles, l’orchestre reste actif et monte actuellement un court-métrage sur la thématique de la Princesse Mononoké – reine de la forêt, un film d’animation japonais. « On voulait se
filmer dehors avec quelques musiciens et faire un clip musical. En 2-3 jours, une équipe de tournage professionnelle était prête. On a trouvé une forêt pour faire le clip, explique la saxophoniste. C’est une manière de se faire voir autrement et c’est une première pour nous. » Pour le moment, un premier clip a été tourné et Mme Louis-Seize assure que le groupe de musiciens pense déjà à un deuxième tournage.
D’ailleurs, l’orchestre devait être de passage à Belœil cet été pour un concert avec Marco Calliari, mais la pandémie a forcé la Ville à annuler l’événement. « On fait des concerts chaque été à Belœil depuis 2013 et, si tout va bien, on sera là l’an prochain », assure la résidente de McMasterville.

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