30 Décembre 2020 - 07:02
Pour contrer la pénurie de main-d’œuvre
Une Hilairemontaise ramène un peu de Tunisie au Québec
Par: Sarah-Eve Charland
L’Hilairemontaise Laurence Béliveau-Hamel a permis à des entreprises de la région à combler leur manque de mains d’œuvre grâce au recrutement à l’international.
Photo gracieuseté

L’Hilairemontaise Laurence Béliveau-Hamel a permis à des entreprises de la région à combler leur manque de mains d’œuvre grâce au recrutement à l’international. Photo gracieuseté

En santé, en restauration, dans les domaines de l’alimentation ou manufacturier, le phénomène de la pénurie de main-d’œuvre ne s’essouffle pas, malgré les contrecoups de la pandémie ayant pour conséquence un ralentissement économique.

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Pour l’Hilairemontaise Laurence Béliveau-Hamel, la solution passe par le recrutement international.

Ayant une formation en développement organisationnel et en ressources humaines, elle a observé dès ses premières années sur le marché du travail le besoin grandissant en recrutement. Alors qu’elle a grandi à Brossard, elle a développé un intérêt pour la diversité culturelle. Elle a donc mis en commun ses compétences et son intérêt pour la diversité en fondant l’entreprise WE Conseil et recrutement, qui se spécialise dans le recrutement international.

« J’ai développé une obsession pour la diversité. J’aide des entreprises de partout au Québec. Cette année, on a réussi à pourvoir 100 postes. C’est une belle croissance. Les entreprises n’ont plus le choix de se tourner vers l’immigration. Il n’y a simplement plus assez de gens pour pourvoir les postes. Les PME [petites et moyennes entreprises] ont des opportunités de croissance, mais elles sont freinées par la main-d’œuvre », observe-t-elle.

Bien que les besoins touchent un ensemble de domaines, la pénurie se fait particulièrement sentir dans le milieu manufacturier, observe-t-elle. Dans la région, elle a notamment aidé des entreprises comme Cyrell et Fibrobec à combler des besoins en main-d’œuvre spécialisée.

Partenariats en Tunisie
Depuis trois ans, elle a créé des partenariats dans plusieurs pays, mais plus particulièrement en Tunisie, un marché francophone où les compétences ressemblent à celles du Québec. Les liens ont été faciles à établir puisque le marché de l’emploi est à l’inverse de celui du Québec.

« Il y a eu une très grande ouverture. Le taux de chômage est très élevé, aux alentours de 30 %. Il y a aussi une instabilité politique. Les jeunes ne trouvent pas d’emploi ou n’ont pas de possibilité d’avancement. C’est aussi un pays laïque très ouvert à la diversité. Quand je suis allée là-bas pour rencontrer notre recruteur partenaire, j’ai tout de suite découvert une culture pleine de richesses. Les compétences sont là aussi », soutient-elle.

Mme Béliveau-Hamel, à travers son entreprise, aide les employeurs à trouver les bons candidats, mais soutient surtout les travailleurs dans leur intégration au Québec.

« On est là pour soutenir le candidat dans son choix de vie. Il a tout laissé derrière pour venir au Québec. On a une responsabilité de bien encadrer son arrivée, de l’éduquer sur notre culture et de faciliter le tout. On supporte aussi les familles. On les aide à trouver une maison, un véhicule, à inscrire les enfants à l’école. On a eu de belles histoires à succès », affirme-t-elle.

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