5 avril 2018 - 17:14
Branchement à l’aqueduc à Saint-Denis -sur-Richelieu
Une étude de faisabilité commandée par la municipalité
Par: Denis Bélanger

Une des résidences du boisé qui n’est pas branchée à l’aqueduc. Photo: François Larivière

Après plusieurs années à attendre d’être branchés au réseau de la Régie de l’aqueduc intermunicipale du Bas-Richelieu (A.I.B.R.), une poignée de résidents du boisé longeant la route 137 peut afin voir une lueur d’espoir. La municipalité de Saint-Denis-sur-Richelieu a donné le feu vert à la réalisation d’une étude de faisabilité.

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Plus précisément, le projet concerne neuf résidences de Saint-Denis-sur-Richelieu et trois de La Présentation desservies par un puits de surface. Le dossier ne date pas d’hier: une demande d’aide à faire avancer le dossier avait notamment été envoyée en 2003 par la municipalité au député de Verchères de l’époque, l’ancien premier ministre Bernard Landry. Une lettre obtenue par L’Œil Régional rapporte que cette année-là, les sécheresses des précédentes années et les autres facteurs de pollution ont asséché les veines des puits. Cette situation entraînait une quasi-absence de service à certaines périodes de l’année. Malgré la demande de Saint-Denis, le branchement ne s’était pas fait.

Comme le fait remarquer la mairesse Ginette Thibault, le dossier a refait surface ces dernières années en lien avec tout le débat entourant le gaz de schiste. «Le branchement représente des frais de centaines de milliers de dollars pour rendre l’aqueduc jusqu’à ces résidences. On ne semble pas être au courant d’une subvention possible. Les vérifications vont être faites dans ce sens», a ajouté l’élue.

L’étude de faisabilité va toutefois prendre plusieurs mois, selon le directeur général Pascal Smith.

À bout de patience
La nouvelle est toutefois loin de soulever l’enthousiasme de Danielle Houle, qui habite le boisé de la route 137 depuis le début des années 2000. Elle est fatiguée d’attendre et a de la difficulté à comprendre pourquoi elle doit encore s’armer de patience. «Ils veulent analyser et étudier quoi au juste? C’est ridicule et les gens sont écœurés, écœurés de se battre.»

Mme Houle assure qu’elle n’a pas manqué d’eau ces dernières années, mais est consciente que la problématique pourrait se produire à nouveau. «Il y a eu beaucoup de pluie ces dernières années. Mais ce qui risque d’arriver dans les années à venir, c’est soit des pluies abondantes ou de la sécheresse. Il faut aussi comprendre qu’on retrouve dans l’eau des coliformes et toute sorte de cochonneries. Si j’avais pu avoir un puits artésien, j’en aurais eu. Mais nous sommes dans l’ancienne mer de Champlain, c’est de l’eau saline que nous ne pouvons pas consommer.»

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