4 juillet 2018 - 10:00
Projet Odacité
Une épicerie IGA au nouveau centre-ville de Mont-Saint-Hilaire
Par: Denis Bélanger

Steve Richard Photo: François Larivière

Le marché d’alimentation IGA Pepin de Mont-Saint-Hilaire pourrait déménager sur la rue Saint-Georges dans le cadre du projet d’aménagement d’un centre-ville piloté par le promoteur immobilier Odacité.

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«Cela fait plusieurs années que la famille cherche à bâtir une nouvelle épicerie dans le secteur et ses membres ont été charmés par le concept du projet. Le fait de pouvoir intégrer une famille si impliquée dans la ville, et ce, depuis plus de 40 ans, c’est extraordinaire», ajoute le président d’Odacité Immobilier, l’Hilairemontais Steve Richard.

Ce projet immobilier sera mixte; en plus d’autres commerces, il contiendra des unités d’habitation. D’autres annonces devraient être faites prochainement. Rappelons que M. Richard s’est déjà engagé à acheter toutes les maisons d’un côté de la rue Saint-Georges (4) et une autre sur Forest. Notons que le projet de Steve Richard sera voisin du bâtiment commercial abritant la boulangerie artisanale le Pain dans les voiles et l’épicerie d’aliments naturels l’Eau Vive. Odacité n’a toutefois pas l’intention de développer l’autre côté de la rue Saint-Georges.

La Ville de Mont-Saint-Hilaire a déjà pour sa part entamé les démarches avec un propriétaire pour acquérir la résidence afin de faire déboucher à cet endroit la rue du Centre-civique. Le maire Yves Corriveau voit d’un très bon œil les démarches entreprises par Odacité. «C’est un très beau projet. Ça nous permet de devancer de dix ans un projet de centre-ville que l’on prévoyait à long terme quand on a déposé le plan d’urbanisme. Et là, un an plus tard, un promoteur se montre intéressé.»

Rénover ou déménager
Le marché Pepin de Mont-Saint-Hilaire, qui a changé de bannière au fil des ans, est situé dans un centre commercial sur le boulevard Sir-Wilfrid-Laurier depuis 1979. Selon la directrice des opérations de l’entreprise familiale, Annie Pepin, le bâtiment commence à devenir désuet et des travaux s’imposent. C’est dans ce contexte que s’est présentée l’idée d’un déménagement dans un environnement neuf.

«Nous voulons offrir la meilleure expérience au client. C’est certain que les scénarios d’un déménagement et de la rénovation sont étudiés, ajoute Mme Pepin. Nous aurions aimé acheter le bâtiment [actuel], mais nous n’avons pas été en mesure de le faire.»

Effectivement, le centre commercial qui héberge d’autres magasins, dont une pharmacie, est passé l’automne dernier aux mains d’une société de portefeuille spécialisée en immobilier, CP Reit PPL Québec Developments, rattachée au géant de l’alimentation Loblaws/Provigo. La transaction s’était élevée à 15 M$. Annie Pepin ajoute que l’entreprise n’étudie pas d’autres sites pour un éventuel déménagement.

Acceptabilité sociale?
La rumeur d’un déménagement possible du IGA courrait depuis un certain temps. Plusieurs citoyens se sont déplacés le 27 juin dernier au pavillon Jordi-Bonnet à une consultation publique de la Ville dans l’espoir d’en apprendre un peu plus sur le projet. La soirée était en fait la première d’une série de rencontres pour l’élaboration d’un plan particulier d’urbanisme pour le secteur de la rue Saint-Georges. Les participants étaient invités à élaborer leur vision et souhait pour l’endroit dans le cadre d’ateliers de groupes. Ils ont été quelques tables à spécifier qu’ils ne voulaient pas de grande surface. La déception s’est fait sentir chez plusieurs qui s’attendaient à des annonces. Gabriel Riendeau, du Métro, situé en face du IGA à Mont-Saint-Hilaire, a indiqué qu’il était dommage d’avoir laissé passer plus d’une heure sans avoir de détails sur «l’éléphant blanc» qui se trouvait dans la pièce, c’est-à-dire le possible déménagement.

Présent à cette soirée, le président de l’Association des citoyens de Mont-Saint-Hilaire (ACMSH), Pierre Nault, a pour sa part partagé ses inquiétudes concernant l’aménagement d’un centre-ville. «Au départ, c’est très futuriste comme projet. En ce moment, les commerces souffrent. On avait un restaurant italien et une mercerie qui n’ont pas survécu. Est-ce que les commerces qui vont s’installer vont être viables? Puis, si on aménage une grande surface, ça va congestionner davantage la circulation. M. Riendeau a dit qu’une épicerie entraînait 12 000 visiteurs par semaine.»

Au terme de l’assemblée publique, Steve Richard estimait que son projet répondait en grande partie aux attentes énumérées par les tables de travail. «On a pris des notes et on va faire des ajustements.»

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