7 juin 2017 - 00:00
Une balle de golf fait encore des dégâts
Par: Denis Bélanger
Michel Poitras devant la vitre endommagée par une balle de golf. Photo: Denis Bélanger

Michel Poitras devant la vitre endommagée par une balle de golf. Photo: Denis Bélanger

Michel Poitras, de Mont-Saint-Hilaire, affirme qu’une vitre de sa voiture a été fissurée après avoir reçu une balle de golf alors qu’il circulait sur la 116 à Belœil. Il veut que le Club de Golf de Belœil fasse plus d’efforts pour assurer la sécurité de tous. De son côté, la direction de l’organisme doute de la véracité du récit de M. Poitras et juge toujours inutile d’installer des filets le long du boulevard Sir-Wilfrid-Laurier.

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L’incident se serait produit un samedi matin, le 27 mai, vers 8h45. Agent immobilier de profession, M. Poitras se dirigeait vers Westmount pour rencontrer un client.

«J’entends un paf assez solide. Je vois ma vitre qui se craque, raconte l’homme qui a fait réparer sa vitre arrière gauche lundi dernier. Je dois continuer à rouler, car je vais être retard sinon. Je me rends jusqu’au BMR pour m’acheter du ruban à gommer pour taper la vitre.»

Michel Poitras a contacté par la suite son assureur entre autres, lequel a informé le Club de Golf qu’une enquête à cet effet serait menée et qu’un montant lui serait réclamé en cas de responsabilité. Mais aux yeux du citoyen, ce n’est pas le paiement de la réparation de sa vitre qui est important. Il souhaite que les propriétaires du golf assument leurs responsabilités pour la sécurité de tous les passants dans le secteur.

«Ces gens-là ne s’assument pas. J’aimerais que les gens qui ont subi ce genre d’inconvénient sortent de l’ombre pour le dire, lance-t-il. Ce n’est pas la première fois que ça arrive. Ça aurait pu être très grave.» M. Poitras attend la suite des choses avant de décider s’il intentera ou non des procédures judiciaires.

Peu de cas

Selon le directeur général du Club de Golf Belœil, Philippe Mongeau, seulement trois cas de bris causés par une balle lui ont été rapportés depuis son entrée en poste en 2016. Ajoutons que L’Œil Régional a déjà publié quelques articles concernant des balles de golf qui s’égaraient du club de golf en 2015, 2013 et 2011.

Le club de golf a payé la réparation de deux des trois véhicules endommagés par des balles. Dans ces deux cas, le choc s’est produit ailleurs que sur la 116. Selon M. Mongeau, les preuves étaient plus évidentes que celle du dossier de M. Poitras. «J’ai questionné toute ma grille et j’ai regardé dans les deux heures qui ont suivi [l’évènement rapporté par M.  Poitras], et je ne vois pas qui est capable de frapper une balle à cette distance-là.»

M. Mongeau réitère le discours véhiculé depuis quelques années: les probabilités que les balles de golf atterrissent sur la 116 sont minces. D’après le directeur général, des filets seraient ainsi plus nécessaires près d’Yvon-L’Heureux. Notons qu’il y en a déjà au champ de pratique. «Le trou 10, qui est adjacent aux bureaux de L’Œil Régional, est un par 3 de 160 verges. Pour frapper la balle de l’autre bord de la clôture, ça prend une distance de 230-240 verges. Les joueurs utilisent un fer 7 ou 8, ce qui permet moins de coups en puissance. L’autre trou situé près de la 116, le 8, est protégé, car il se trouve en bas.»

De son côté, la Ville de Belœil ne se dit pas préoccupée par la situation. La mairesse Diane Lavoie avance que ça faisait très longtemps qu’elle avait eu vent d’un bris matériel causé par une balle de golf. «C’est certains que nous poserions des gestes si ça se produisait régulièrement, poursuit l’élue. C’est un privilège d’avoir un terrain de golf en pleine ville, ça vient avec ses avantages et ses inconvénients.»

Ailleurs

Mont-Saint-Hilaire avait entrepris des procédures judiciaires en 2014 contre le Club de golf La Seigneurie après qu’un résident ait reçu plusieurs balles sur son terrain situé au bout du champ de pratique. Les deux parties s’étaient finalement entendues pour installer des filets.

 

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