8 novembre 2019 - 20:01
Une arcade virtuelle près du dalot
Par: Denis Bélanger

Pierre Provost devant son arcade virtuelle. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Le propriétaire de la salle de quilles Bel-Œil, Pierre Provost, vient de diversifier son offre de service en aménageant une arcade virtuelle dans son commerce. Une décision d’affaires qui a notamment pour but d’attirer une clientèle plus jeune.

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Cette arcade comprend trois postes d’immersion virtuelle qui permettent au joueur, à travers des lunettes, d’essayer de nouveaux sports, de descendre une montagne russe ou encore de visiter les plus grandes villes du monde. M. Provost travaille sur ce projet depuis le printemps et avait même au départ essayé cette technologie chez lui.

« C’est une raison de business qui m’a amené à investir là-dedans. J’avais un espace libre où j’opérais avant un bar. C’est relativement nouveau ce concept au Québec. C’est aussi trop dispendieux pour que quelqu’un en possède un chez lui. Beaucoup de formations d’entreprise se font avec cette technologie. Il y a même des chirurgiens qui vont se pratiquer sur le virtuel avant de faire l’intervention, poursuit-il. C’est même accessible pour les gens de tous les âges. Ma mère qui a 90 ans l’a utilisé et a visité Rome. »

Sur le plan réglementaire, M. Provost a dû obtenir un autre permis d’exploitation de la Régie des alcools, des courses et des jeux. Il a investi un peu plus de 10 000 $ pour l’acquisition des appareils et l’accès à une base de données de 900 jeux. « Je n’avais pas besoin de mettre l’argent pour réaménager le tout. La place était déjà là et les murs séparant les stations de jeux sont d’ailleurs amovibles. »

Les stations de jeux ont été installées cet été alors que le salon de quilles était fermé.

Complémentaire
M. Provost n’a nullement l’intention d’enlever ses allées de quilles au profit d’autres stations d’immersion virtuelle en raison d’un manque actuel de clientèle. « On n’est pas en péril. La clientèle augmente même avec l’arrivée des baby-boomers à la retraite. »

En fait, l’exploitant de la salle de quilles espère attirer chez lui la tranche d’âge des 25-35 ans. « Je n’ai pas beaucoup de jeunes qui jouent aux quilles. En venant à l’arcade virtuelle, ça pourrait du coup les inciter à essayer les quilles et aimer ça. »

Si jamais l’arcade virtuelle fait beaucoup d’adeptes, Pierre Provost se dit prêt à ouvrir une grande arcade virtuelle dans un autre local. « J’ajouterais des stations ainsi que des autos et des simulateurs d’avions virtuels. »

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