25 avril 2019 - 19:17
Nouveau producteur de vin à Mont-Saint-Hilaire
Un projet qui pousse après plusieurs années de travail
Par: Denis Bélanger

René-Carl Martin devant le terrain qui accueillera son bâtiment agrotouristique. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Le couple d’agriculteurs René-Carl Martin et Isabelle Beauchemin fera construire un chai — un bâtiment de transformation du vin — sur le chemin Pion, à Mont-Saint-Hilaire. L’édifice agrotouristique, qui représente un investissement de 1,3 M$, devrait être érigé cette année pour commencer la vinification avant l’arrivée de 2020.

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Pour le couple, c’est un projet de longue haleine qui se concrétisera. Également propriétaires de terres d’exploitation de blé, de soya et de maïs à Sainte-Madeleine, à Saint-Charles-sur-Richelieu ainsi qu’à Saint-Denis-sur-Richelieu, les deux agriculteurs de Sainte-Madeleine ont acheté la terre près du chemin Pion il y a environ 10 ans.

Ce n’est qu’en 2016 qu’ils ont commencé à planter de la vigne. « Nous attendions d’avoir le sol le plus parfait possible et nous avons été patients en faisant les correctifs qui s’imposaient. Nous avons évité de mettre la charrue devant les bœufs », explique René-Carl Martin.

Le couple vend déjà du raisin à trois vignobles en Estrie. Avec son nouveau bâtiment, il vise une production annuelle de 40 000 bouteilles. « Je sais le nombre d’unités d’ensoleillement qu’on reçoit durant la saison végétative, qui équivaut à l’ensoleillement de la région de Bordeaux en France, explique M. Martin. Évidemment, ici, le plus gros problème, ce sont les durs hivers. »

Outre la production de vin, le bâtiment aura aussi une boutique pour la vente de différents produits du terroir. René-Carl Martin aimerait accueillir des visiteurs dès l’an prochain. « Nous voulons vendre aussi nos produits d’érable et d’autres produits frais de la ferme. Nous voulons aussi avoir des jardins biologiques. »

De l’industrie pharmaceutique à la ferme
René-Carl Martin a eu cheminement de carrière bien particulier. À l’instar de sa conjointe, M. Martin a étudié en géographie à l’université, où il l’a rencontrée. Par la suite, il a complété une maîtrise en environnement. Sur le marché du travail, ils ont tous deux atterri dans des entreprises pharmaceutiques différentes. « Je ne viens pas de l’agriculture, mais le père de ma conjointe était agriculteur. On montait le voir le week-end sur sa ferme. On est finalement tombés en amour avec l’agriculture. Mais il fallait travailler », raconte M. Martin.

Ce dernier a pu développer sa passion pour le vin grâce à son travail de représentant dans l’industrie pharmaceutique. « Nous partions souvent en congrès. Cela nous permettait d’aller visiter des vignobles un peu partout. Aujourd’hui, nous aimons ce que nous faisons. C’est beaucoup de travail, mais on ne compte pas nos heures, car nous le faisons par passion. »

Le couple a réussi à transmettre sa passion à sa fille. Elle est déjà actionnaire dans l’entreprise et elle étudie en transformation alimentaire à l’Institut de technologie agroalimentaire. Elle étudiera en viticulture l’an prochain à Niagara-on-the-Lake.

 

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