12 juin 2019 - 16:09
Circulation sur le chemin de la Montagne
Un îlot dangereux pour les automobilistes, clame un citoyen
Par: Denis Bélanger

Les pompiers ont dû intervenir pour éteindre le feu dans la voiture. Capture d'écran

L’îlot problématique en question. Photo Denis Bélanger| L’Œil Régional ©

Un îlot aménagé en bordure de la voie cyclable sur le chemin de la Montagne à Mont-Saint-Hilaire comporte d’énormes risques pour les automobilistes. C’est du moins la conclusion rapide que fait le cidriculteur Sébastien De Cavel qui a été témoin de deux accidents spectaculaires en un an devant sa propriété, le Domaine De Cavel.

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Le premier accident est survenu le 23 mars 2018 où une voiture a fait une embardée après avoir heurté l’îlot. Le second est arrivé le 22 mai dernier, en soirée. L’accident a provoqué un incendie et les pompiers ont dû intervenir sur les lieux.

L’îlot est entouré d’une bordure de béton et frôle la voie cyclable devant la cidrerie. Rappelons que les travaux de réfection du chemin de la Montagne avaient été effectués en 2016. « C’est dangereux, car la route a tendance à faire dévier les gens. J’ai vu aussi par le passé à quelques occasions des marques de pneus, ce qui nous laisse croire qu’une voiture a dévié de sa route. C’était rarement arrivé auparavant », rapporte M. De Cavel.

Ce dernier estime que c’est une situation fort stressante. « Ça cause du stress, ma mère qui demeure dans la maison est une personne âgée. C’est quelque chose d’être réveillé dans la nuit et de voir que le feu a pris dans une voiture. »

Sébastien De Cavel n’a toutefois pas saisi la Ville de Mont-Saint-Hilaire de la situation. Rappelons que les relations sont tendues ces dernières années entre les deux parties qui se sont échangées des poursuites au civil, lesquelles sont toujours en cours. M. De Cavel avait même vu les policiers débarquer chez lui en juin 2016 pour avoir supposément tenu des propos menaçants à l’endroit d’un employé de la Ville. Il s’était même vu imposer une interdiction de se présenter à l’hôtel de ville. L’accusation a finalement été abandonnée par la suite.

Une conception validée
Mise au parfum des observations de Sébastien De Cavel par L’Œil Régional, la Municipalité s’est engagée à les soumettre au comité de circulation et de sécurité qui peut justement émettre des recommandations au conseil municipal dans le but de corriger et d’assurer la sécurité des citoyens.

Mais Mont-Saint-Hilaire tient à préciser que la conception du réaménagement de la géométrie du chemin de la Montagne a été validée par une firme d’ingénieurs préalablement aux travaux. « Ces derniers ont tenu compte d’une vitesse affichée de 50 km/h, explique la porte-parole Véronique Robert. L’îlot avec bordure de béton qui est présent dans la courbe extérieure est conforme au niveau du dégagement avec la voie de circulation et ce type d’aménagement se retrouve dans plusieurs rues et routes au Québec. »

Selon la Ville, il ne faut pas écarter d’autres causes derrière les accidents comme l’alcool, l’usage d’un téléphone cellulaire ou encore la vitesse. La Municipalité a d’ailleurs installé sur ce chemin un panneau indicateur de vitesse pour rappeler aux automobilistes la limite permise. « Il est important de respecter cette limite puisqu’il s’agit d’une route sinueuse, qui comporte plusieurs obstacles comme des murets, des clôtures, des poteaux électriques et des entrées civiques qui sont beaucoup plus près de la chaussée que ladite bordure de béton », renchérit Mme Robert.

Des facultés affaiblies
Le sergent Jean-Luc Tremblay de la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent a confirmé qu’un accident avait eu lieu à cet endroit le 22 mai dernier. La conductrice a été transportée à l’hôpital, mais n’a subi que des blessures mineures. Les policiers sur place avaient eu toutefois des motifs de croire que l’automobiliste avait conduit sa voiture en état d’ébriété.

« Une trousse de prélèvement sanguin a été utilisée et cette dernière a été transmise au laboratoire. Selon le résultat du dossier soumis au procureur pour déterminer si des accusations doivent être portées », a ajouté Jean-Luc Tremblay.

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