20 mars 2015 - 00:00
Un film où se rencontrent musique et religion
Par: L'Oeil Régional
La comédienne de Saint-Jean-Baptiste Marie Tifo fait partie de la distribution du film La passion d'Augustine. Le long métrage a été présenté mercredi soir au Cinéma Beloeil.

La comédienne de Saint-Jean-Baptiste Marie Tifo fait partie de la distribution du film La passion d'Augustine. Le long métrage a été présenté mercredi soir au Cinéma Beloeil.

Un film «lumineux», «beau», «rafraîchissant», racontant l’histoire de religieuses drôles et battantes. Les qualificatifs ne manquent pas à la comédienne Marie Tifo pour décrire La passion d’Augustine, dans lequel elle joue le personnage de la Générale.

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À l’affiche depuis le 20 mars, le nouveau long métrage de Léa Pool nous replonge dans le Québec de 1968 où l’Église catholique est mise à la porte des directions d’écoles, alors que le gouvernement décide d’instaurer un système public d’éducation.

La comédie dramatique raconte le destin d’un couvent sur le bord du Richelieu dirigé par des sœurs. Elles doivent faire face à ce tournant historique qui menace leur institution où respire la musique. La directrice de l’école, la Mère Augustine (Céline Bonnier), tente par tous les moyens de sauver son école de la fermeture annoncée par la Générale.

Une confrontation se dessine alors entre Mère Augustine et la grande directrice. Marie Tifo tient un rôle au caractère sévère. Une première pour la comédienne de Saint-Jean-Baptiste. «J’ai toujours joué des personnages assez sympa. Et là, c’est la première fois que je jouais un personnage dur, implacable et de pouvoir», témoigne l’actrice.

«C’est drôle d’avoir des relations dures avec quelqu’un comme Céline (Bonnier), tu as plus envie de la serrer dans tes bras» ajoute-t-elle en riant. L’actrice ne cache pas que ce personnage a présenté un défi et qu’elle est sortie de sa zone de confort.

Les collèges classiques

La comédienne a connu l’époque de l’enseignement dispensé par des religieuses. Elle garde d’ailleurs un bon souvenir de son passage au collège classique qui l’a ouverte à la culture, à la littérature et au théâtre.

Marie Tifo parle de ces professeures religieuses comme de grandes pédagogues et des bâtisseuses. Elle trouve dommage que ces femmes aient été reléguées aux oubliettes. «On aurait dû conserver ce qui avait de bons dans cet enseignement et dans cette façon-là que les femmes avaient de transmettre la culture et le savoir. Et ça dans le film tu le vois», dit-elle.

Un joyau musical

Si le récit évolue autour d’un couvent et de sœurs, La passion d’Augustine ne porte pas pour autant sur la religion. «La musique est très, très omniprésente», précise Mme Tifo. Dans le film, le couvent est un joyau musical qui rafle tous les grands prix de piano.

Le long métrage suit aussi l’histoire d’une jeune pianiste du nom d’Alice, jouée par Lysandre Ménard de Boucherville, une musicienne dans la vie de tous les jours. Elle tient le rôle de la nièce rebelle de Mère Augustine. Lorsqu’elle entre au couvent, sa tante la prend sous son aile et l’aide à développer son talent.

Le film met aussi en vedette Pierrette Robitaille, Valérie Blais, Diane Lavallée et André Lachapelle.

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