26 mars 2021 - 16:04
Un deuxième été sans Jeux du Québec
Par: Denis Bélanger

Le basketball est l’une des disciplines inscrites au programme d’été des Jeux du Québec. Sur la photo, l’équipe de basketball de Richelieu-Yamaska, qui représente toujours pour la délégation un sérieux espoir de médaille. Photo gracieuseté

Les différents organismes régionaux de loisirs se font à l’idée qu’il n’y aura pas de Jeux du Québec cet été, et ce, pour une deuxième année consécutive en raison de la pandémie de la COVID-19. La responsable de la région Richelieu-Yamaska, Diane Gosselin, reconnaît que c’est un scénario douloureux pour toutes les parties impliquées dans l’organisation de ce rendez-vous sportif.

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La douche froide est survenue il y a une semaine lorsque Luc Fournier, le directeur général par intérim de SportsQuébec, organisme régissant les Jeux, a indiqué en entrevue qu’il se résignait à l’idée que les Jeux du Québec soient à l’eau pour cette année. « Aucun signe ne permet de croire que nous pourrons tenir des Jeux du Québec », a-t-il entre autres déclaré.

Il n’y a pas encore eu d’annonce officielle, mais plusieurs responsables de région n’ont pas hésité à commenter la mauvaise nouvelle planant à l’horizon.

Rappelons que Laval devait accueillir les Jeux du Québec d’été en 2020, mais cette finale a été repoussée en 2021. Les dates retenues étaient du 23 au 31 juillet. SportsQuébec doit aussi déterminer s’il repousse ces Jeux une autre année ou les annule tout simplement.

La COVID-19 a chamboulé le calendrier des Jeux du Québec. Les finales d’hiver ont maintenant lieu à une année paire, et ceux d’été, à une année impaire.

Les Jeux du Québec d’hiver, initialement prévus cette année, doivent se tenir à Rivière-du-Loup du 4 au 12 mars 2022. De plus, Rimouski doit accueillir les Jeux d’été en 2023. Les derniers Jeux du Québec d’été ont eu lieu en 2018 à Thetford, et ceux d’hiver, en 2019 à Québec.

Des défis
Diane Gosselin, qui occupe lors de chaque Jeux du Québec le poste de chef de mission de Richelieu-Yamaska en vertu de son emploi à Loisir et Sport Montérégie, reconnaît que la présentation de Jeux en temps de pandémie représentait un énorme défi et que la logique doit l’emporter. « C’est une logistique énorme comme événement en temps normal avec l’hébergement et les déplacements. Imaginez le défi qui s’ajoute avec les mesures sanitaires et de distanciation sociale. »

Mme Gosselin perçoit déjà la déception de certains parents sur les médias sociaux à la suite de la publication des propos du DG de SportsQuébec. « C’est une situation crève-cœur. Les Jeux sont un événement magique pour tous. Ce ne sont pas que les jeunes qui reviennent marqués positivement de cette expérience, les adultes aussi. »

Un autre enjeu avec un nouveau report des Jeux sera l’âge d’éligibilité des athlètes. « Les fédérations sportives avaient fait des aménagements pour s’assurer que les jeunes qui devaient participer aux Jeux en 2020 puissent le faire en 2021. Mais là, si le scénario se confirme, ce sera plus complexe. Ajoutons que l’âge limite est de 17 ans », fait remarquer Mme Gosselin.

La résidente de Belœil et entraîneuse-chef de l’équipe de basketball féminine de Richelieu-Yamaska, Isabelle Beaulieu, partage aussi sa déception. Ces dernières années, elle avait été entraîneuse adjointe et les Jeux de Laval devaient être ses premiers en tant que pilote.

« La préparation, les sacrifices, les efforts mis en place et la famille Richelieu-Yamaska ne verront pas le jour cet été. Avec une grande tristesse en pensant aux jeunes qui en rêvent depuis plusieurs années. J’espère que la fédération trouvera une façon de leur faire vivre une expérience, peut-être différente, aux prochains Jeux du Québec. Reporter leur cohorte ou le faire en formule de 3 vs 3 pourrait être une façon pour que quelques-unes aient la chance de vivre l’expérience de représenter leur région. Une chose est sûre, quand nous aurons le feu vert, la région va se mobiliser pour travailler avec la relève. »

Rappelons que la région Richelieu-Yamaska couvre une majeure partie des municipalités de la Vallée-du-Richelieu. Il arrive parfois à l’occasion que certains athlètes de Belœil et Mont-Saint-Hilaire portent les couleurs de la délégation voisine de la Rive-Sud.

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