11 février 2021 - 15:59
Un collectionneur de cartes de sport se lance en affaires
Par: Denis Bélanger

Les actionnaires du magasin Le roi des cartes : Karina L’Heureux, Samuel et Danny Maranda. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Danny Maranda a vu lui aussi son parcours professionnel être redessiné de façon inattendue en raison de la pandémie. Avec la perte de son emploi au printemps 2020, le Belœillois a renoué avec un vieux passe-temps : collectionner des cartes de hockey. Il s’est vite retrouvé avec un vaste inventaire et il a décidé de lancer avec son fils son propre magasin de cartes qui ouvrira officiellement ses portes le 1er avril.

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Âgé 45 ans, M. Maranda se rappelle bien la passion qu’il éprouvait à collectionner des cartes de hockey à la fin des années 1980. « C’était la grosse mode et il y avait plusieurs vedettes. Je me souviens que la carte d’Alexandre Daigle était très prisée à l’époque. J’ai continué à collectionner ça pendant une dizaine d’années. »

Il s’est désintéressé de ce hobby quand il a commencé à travailler. Danny Maranda a travaillé dans le secteur de la quincaillerie pendant un bon moment et il était à l’emploi d’une compagnie de publicité numérique dans les trois dernières années.

Son fils a aussi la piqûre

Au moins un an avant que M. Maranda ne perde son emploi en raison du coronavirus, son fils, Samuel, a eu la piqûre des cartes. Il a commencé par les cartes vendues pour un temps limité au Tim Hortons, puis l’engouement s’est accentué. Le père et le fils ont profité de la pandémie pour parfaire ensemble leurs connaissances en la matière. « Nous avons regardé une chaîne YouTube pour constater que des gens affectés professionnellement par la COVID s’étaient réorientés pour démarrer leur business de cartes. On a fini par vouloir faire la même chose », ajoute M. Maranda.

Le duo a donc trouvé un local sur la rue Duvernay. Le magasin, qui s’appellera Le Roi des cartes, ouvrira en principe le 1er avril.

Le commerce vendra des cartes de plusieurs sports, incluant le baseball, le football et le basketball. « Nous aurons des cartes de jeux comme Magic. Nous vendrons aussi des figurines vinyles (Funko) et des cadres avec des chandails de sports. Nous avons un inventaire de 500 000 cartes. Nous avons acheté plusieurs lots de cartes à bas prix dans les derniers mois. »

« Toutes les cartes que nous avons sont à vendre. Certaines qui ont de la valeur à nos yeux ne partiront qu’à un juste prix et non pas à un prix d’ami », ajoute Samuel Maranda, aujourd’hui âgé de 20 ans. En plus de s’occuper du magasin, il travaillera aussi dans le domaine de la climatisation et de la réfrigération.

La maman de Samuel Maranda, Karina L’Heureux, est également partenaire dans l’entreprise et travaillera au magasin.

Un filon à exploiter

Danny Maranda a bon espoir que son entreprise connaîtra du succès. Il vise aussi le marché en ligne sous la bannière DSM Sports Cards Collector. « Le marché de la carte a explosé. Les sportifs sont plus populaires que jamais. J’ai une carte de Lamar Jackson des Ravens de Baltimore qui vaut plusieurs milliers de dollars. Je mise beaucoup sur la vente en ligne et je veux devenir le Amazon de la carte. J’avais besoin d’avoir un magasin officiel avec pignon sur rue pour acheter des cartes de distributeurs comme Upper Deck et Topps. »

M. Maranda compare d’ailleurs le marché de la carte sportive à la bourse. « Quand tu as des joueurs qui vont bien, leurs cartes prennent de la valeur. Et l’inverse est aussi vrai. On s’informe davantage sur tout ce qui passe dans le sport. Nous avons acheté des cartes d’un espoir des Yankees de New York qui n’a pas encore joué un seul match dans le baseball majeur. On dit qu’il pourrait être le prochain Mike Trout. Nous espérons que ce joueur, Jasson Dominguez, sera bon. Les cartes qu’on a achetées ont déjà pris de la valeur. »

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