6 mai 2015 - 00:00
Trottinettes, BMX et planche à roulettes ne font pas bon ménage
Par: Denis Bélanger
Les trottinettes et les BMX sont interdits dans les skateparks de Belœil, Mont-Saint-Hilaire, Saint-Basile-le-Grand et Sainte-Julie.

Les trottinettes et les BMX sont interdits dans les skateparks de Belœil, Mont-Saint-Hilaire, Saint-Basile-le-Grand et Sainte-Julie.

Les trottinettes et les BMX ne sont pas les bienvenus dans plusieurs skateparks municipaux extérieurs de la région.

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Ces engins sont officiellement interdits dans les skateparks de Belœil, Mont-Saint-Hilaire et Sainte-Julie.

Les patins à roues alignées sont toutefois acceptés. Ajoutons que pour les structures des skateparks, on utilise des patins spécifiques qui diffèrent de ceux employés pour le roller-hockey. Selon un employé municipal, il est plus facile de gérer les patins à roues alignées que les trottinettes, alors que les modèles de ces dernières sont beaucoup plus nombreux.

Selon le porte-parole de Belœil, Louis-Jacques Pineault, les trottinettes ne sont pas permises pour des raisons de sécurité et d’assurance. «Pour ce qui est des BMX, le mobilier n’est pas approprié pour ce type d’engin.»

Évidemment, il y a certains «transgresseurs» aux règles comme l’a rapporté une employée municipale de Sainte-Julie. «Ce qui est écrit sur une affiche diffère de ce qui se fait en pratique. Les gens y vont pareil, puisqu’il y n’a pas toujours de la surveillance dans ces endroits, et ça peut mener à des tensions», renchérit de son côté Vincent Letellier d’Ethernal Skate Films.

Quelques endroits acceptés             

Cette interdiction ne s’applique toutefois pas à la grandeur de la province. À Longueuil, un seul des trois skateparks accepte les trottinettes et les BMX. «Le skatepark de l’arrondissement du Vieux-Longueuil est plus vieux que les deux autres que l’on retrouve à Longueuil. À l’époque de sa construction, la tendance était d’inclure des aménagements d’assez grande dimension, d’une hauteur allant de 5 à 8 pieds. Comme ils conviennent particulièrement bien aux amateurs de BMX, il a été décidé de leur donner accès au site», explique l’agent d’information Renaud Beauchemin.

Les trottinettes et les BMX sont acceptés un peu plus près d’ici, à Saint-Hyacinthe et Saint-Basile-le-Grand, ainsi que dans les complexes intérieurs Spin Skatepark de Brossard et le Taz, de Montréal.

Changer les mentalités

Le directeur des opérations et du marketing au Taz, Philippe Jolin, considère qu’il est dommage de voir les trottinettes interdites dans plusieurs skateparks. «La trottinette gagne en popularité et est une bonne porte d’entrée pour s’initier aux skateparks. C’est sûr que nous avons une grande superficie au Taz. Avec un plus petit espace, nous serions peut-être obligés d’avoir une plage horaire réservée pour une clientèle spécifique. Pour ce qui est du BMX, je peux convenir que ça peut endommager le mobilier.»

De son côté, Vincent Letellier, estime que le problème relié aux skateparks municipaux est un manque d’expertise. «Ce sont des gens qui ne connaissent pas nécessairement cela qui conçoivent les infrastructures et édictent certaines règles. Les adeptes des skateparks vont même fuir les endroits où il y a de la surveillance. L’autre problème est que pour leur part, les jeunes ne militent pas pour faire valoir leur point.»

 

Médias sociaux

Que pensez-vous de l’accès restreint des trottinettes et des BMX dans les skateparks?

«Je ne suis pas concernée, mais si j’étais un skateur, je n’aimerais pas voir d’autres disciplines dans les skateparks<I.» – Carole Labonté

 

«BMX, OK. Mais trottinette? C’est un skate avec un guidon.» – Josée Poirier

 

«Pour y avoir travaillé, je comprends très bien. Les skateparks sont trop petits pour accueillir autre chose que des planches de skate et patins à roues alignées. Quand il y a un gros achalandage, il y a des risques de blessures et il y en a parfois.» – Chantal Duguay

 

«La plupart des adeptes de planches se pratiquent pendant des mois avant même d’être à l’aise d’utiliser le skatepark. Pendant ces mois de pratique, ils s’imprègnent aussi de la culture et des façons de procéder du sport. La trottinette étant quant à elle beaucoup plus facile à utiliser, énormément de jeunes se retrouvent trop tôt dans le parc. Étant mal informés sur les règles de sécurité et la façon respectueuse de procéder, ils coupent souvent la route aux planchistes et n’attendent pas leur tour, ce qui n’est pas sécuritaire. Pour ce qui est des BMX, pas besoin d’une très grande argumentation pour se rendre compte que des gens qui roulent à toute vitesse sur un vélo entourés de jeunes sur des planches n’augurent rien de bon. Bref, il n’y a rien de mal à pratiquer la trottinette, mais je ne crois pas que le skatepark soit l’endroit pour le faire.» – François Larouche

 

«Il devrait y avoir des zones distinctes ou des horaires spécifiques? Ça réglerait tout.» – Maxime Leclerc

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