30 avril 2020 - 10:05
Toyota Yaris 2011 : les joies du confinement
Par: Marc Bouchard

Je l’avoue, je suis un enfant gâté. Depuis plus d’une décennie (les mauvaises langues diront presque deux…), j’ai l’incroyable privilège de conduire une voiture neuve chaque semaine. Parfois deux. Alors quand la crise de la COVID-19 a frappé, et que les constructeurs automobiles ont décidé d’abandonner leur flotte de presse, j’ai dû vivre sans.

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Il est vrai que je possède un véhicule, une Mazda3 2010. Mais dans les circonstances, c’est Fiston qui la conduisait parce qu’il en avait besoin pour transporter ses choses vers son appartement montréalais. Et comble de malheur, alors même qu’il était confiné, il a été victime d’un accident. La voiture stationnée le long de la rue a été heurtée en son absence. Résultat : il a fallu la faire remorquer dans un atelier mécanique qui était fermé, et il a pu obtenir une voiture de courtoisie. Mais moi, j’étais toujours à pied.

Heureusement pour moi, ma belle-mère ne sort pas beaucoup. En fait, en raison de son âge, il lui est même recommandé de ne pas sortir du tout. Du coup, sa voiture devenait disponible et sa rutilante Toyota Yaris 2011 est devenue, le temps de la crise, notre voiture familiale.

Avis à tous ceux qui me reprochent occasionnellement de ne parler que de voitures de luxe : cette semaine, vous serez servis!

Oubliez le Bluetooth

Finalement, je dois l’admettre, je deviens un peu snob en vieillissant. Car quand j’ai mis le popotin pour la première fois dans la Toyota, je me suis surpris à rechercher les options qui sont devenues naturelles et normales. Mais oubliez les sièges chauffants ou la connectivité Bluetooth. La Yaris de mon essai ne dispose d’aucune de ces fonctions.

D’abord parce qu’en 2011, elles étaient rares sur des autos de cette catégorie. Et d’autre part, parce que je ne suis pas dans le modèle le plus haut de gamme de la famille. J’ai même cherché la connexion USB pour recharger mon cellulaire, en vain.

J’ai aussi trouvé difficile de m’habituer à l’emplacement inhabituel des cadrans, logés au milieu de la planche de bord plutôt que directement devant le conducteur. Un petit signe d’excentricité dans une voiture qui, autrement, n’en a pas vraiment.

Mécaniquement, bien que la puissance soit un peu juste face aux voitures plus modernes, la petite Yaris se défend bien. Le moteur est fiable, régulier et relativement économique, même si on pourrait s’attendre à mieux d’un véhicule de cette taille.

La Yaris d’occasion

L’idée ici, ce n’est pas de faire un essai traditionnel, mais de voir si une voiture comme une Toyota Yaris, même âgée de quelques années, est un bon choix pour une voiture compacte. La réponse est oui, sans équivoque. Le modèle essayé a duré durant plusieurs années. En fait, cette génération s’est étendue jusqu’en 2016, année où le modèle a totalement changé.

La version essayée n’offre pas une grande sélection d’options et son insonorisation est loin d’être parfaite. En revanche, elle offre une maniabilité sans reproche, et son freinage, bien que bruyant, ne pose aucune difficulté, même dans les moments les plus intenses (lire ici, les quelques freinages brusques enregistrés lors de mon essai).

D’une fiabilité exemplaire, la Yaris est également une voiture durable, et même fort résistante à la rouille, un compliment qui ne peut s’appliquer à toutes les sous-compactes. Malheureusement, toutes ces qualités ont une incidence sur la valeur de revente élevée de la voiture. Mais cela lui confère un attrait indéniable pour quiconque souhaite se porter acquéreur d’une petite voiture sous-compacte ne souffrant d’aucun complexe.

Si vous optez pour ce véhicule, soyez quand même vigilants. Les jambes de force avant offrent une moins bonne résistance, et les commandes électroniques de 2015 et 2016 peuvent parfois poser problème.

Mais si vous êtes à la recherche d’une voiture d’occasion fiable et sans souci, à défaut d’être vraiment amusante à conduire, la Toyota Yaris de 2011 à 2016 répondra à vos besoins.

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