19 décembre 2018 - 10:13
Du sang sur l’océan
Roxane Laurin dans la peau d’un homme pour son troisième roman
Par: Olivier Dénommée
Au sujet de son dernier roman, Du sang sur l’océan, Roxane Laurin le décrit comme « un océan d’émotions » doté d’éléments qui sont tout à fait d’actualité malgré son côté intemporel. « Il faut le voir comme une grande aventure », conclut-elle.
Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Au sujet de son dernier roman, Du sang sur l’océan, Roxane Laurin le décrit comme « un océan d’émotions » doté d’éléments qui sont tout à fait d’actualité malgré son côté intemporel. « Il faut le voir comme une grande aventure », conclut-elle. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Voilà déjà dix ans que la vie de l’Hilairemontaise Roxane Laurin a été chamboulée par un cancer, ce qui l’a poussée à se consacrer à temps plein à l’écriture. Après une autofiction (Tout peut arriver, 2012) et un fait vécu (L’amour au premier vol, 2017), elle s’est lancée dans l’écriture d’un troisième roman, le suspense Du sang sur l’océan, publié cet été aux éditions Marcel Broquet.

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Avec ce nouveau livre, l’auteure a changé d’approche, s’intéressant pour la première fois à un personnage principal masculin. « Je me suis laissé habiter par le personnage de Sébastien, qui est lui-même habité par une femme mystérieuse : cette femme disparaît constamment sans laisser de trace », indique Mme Laurin sans entrer dans les détails. « Ça a été un beau défi de se mettre dans la peau d’un homme parce qu’ils ne pensent pas de la même façon qu’une femme, mais des lecteurs masculins m’ont donné des échos positifs », commente-t-elle, tout sourire.
Malgré son changement d’approche, une chose demeure : la mer est une grande inspiration pour Roxane Laurin, qui passe l’hiver dans le sud pour écrire avec la mer en arrière-plan. Ce n’est pas du tout une coïncidence si l’océan se retrouve dans le titre du roman et sur l’image de la couverture.

Fin imprévisible
L’auteure précise que Du sang sur l’océan est un thriller qui ne tombe pas tout à fait dans le roman policier et que l’histoire s’est échafaudée sur un an, de sorte qu’elle ne connaissait pas la fin elle-même avant de l’écrire. « Personne parmi ceux qui ont lu le livre n’a réussi à deviner la fin! On découvre la vérité petit peu par petit peu », assure Roxane Laurin à qui certains lecteurs ont demandé à avoir une suite, bien que l’histoire soit close. Elle ne ferme quand même pas complètement la porte à une éventuelle suite, mais pas à moyen terme.
Son écriture cinématographique et punchée, dotée de chapitres courts, en a incité plusieurs à dévorer l’histoire en quelques heures seulement. « Le livre est divisé en trois parties. La première présente les personnages, puis ça se met à voyager beaucoup et à aller de plus en plus vite », précise Mme Laurin. Autre particularité de son écriture : l’intemporalité causée par une absence de dates claires, qui aurait alourdi le récit, selon l’Hilairemontaise.

Écrire, toujours écrire
Roxane Laurin considère l’écriture comme une partie importante de sa thérapie après son cancer et cumule les différents projets qu’elle espère publier dans les prochaines années. Elle précise avoir complété son premier livre à l’âge de 17 ans, où il est question d’une personne morte d’un cancer. « Personne dans mon entourage n’avait été atteint d’un cancer à l’époque, alors j’écrivais sur des choses que je ne connaissais pas. Mais les émotions des personnages se rapprochaient de ce que j’ai finalement vécu par la suite », commente-t-elle. Même à ses débuts comme auteure, l’intensité et la véracité des émotions étaient au cœur de son écriture.
À court terme, Mme Laurin considère de compléter un autre livre spécifiquement sur ce qu’elle a vécu dans les dix dernières années à travers la maladie et les traitements reçus en trop, mais a aussi « un tiroir plein d’idées » qui n’attendent qu’à être écrites.
En attendant son prochain livre, Mme Laurin met au défi les amateurs de suspense de deviner la fin de Du sang sur l’océan, en vente depuis quelques mois dans la plupart des librairies de la région.

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