31 janvier 2018 - 14:42
Remplacer le cheval par l’auto
Par: Vincent Guilbault
Vincent Guilbault

Vincent Guilbault

L’animateur et humoriste américain Bill Maher disait que la société avait accepté les accidents mortels sur les routes pour une question d’efficacité. Oui, la route tue, disait-il, mais on préfère tout de même la voiture au cheval.

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Parfois, on l’accepte un peu trop négligemment. C’était le cas pour la 116 à Saint-Basile. Malgré les accidents et l’absence du sentiment de sécurité, il aura fallu attendre la mort; celles de Laurie et de Gianfranco.
Et aussi tout le branle-bas de combat médiatique. Les articles, la vigile, la pétition, les élus secoués, alouette! Faudrait peut-être se mobiliser!
Fallait attendre le drame avant d’agir. On attend souvent un peu trop.
La maman de Laurie, l’adolescente tuée par la route en août dernier, m’a appelé pour dire qu’elle souhaitait une seule chose: que la mort de sa fille, 17 ans, ne soit pas en vain. Il ne faut pas lâcher le morceau, disait-elle. J’espère qu’elle trouvera un peu de réconfort dans les paroles du ministre des Transports, André Fortin, qui promet de prendre le dossier en main.
Souvenez-vous de l’accident survenu à l’intersection Authier et 116, à Mont-Saint-Hilaire, impliquant un autobus scolaire. Depuis le drame, on a diminué la vitesse et modifié la réglementation routière du secteur. Bravo.
Mais l’infirmière Claire Gosselin, une résidente du secteur, avait déjà soulevé le drapeau. Avant l’accident spectaculaire qui a coûté la vie à Danyka Grabosky, Mme Gosselin avait confié au journal avoir été témoin de huit accidents avec blessés graves et de trois accidents impliquant des autobus… Mais on a attendu.

Maison en péril
Je veux éviter les amalgames, mais la situation de la Maison nationale des Patriotes, ça ressemble aussi à une «catastrophe» qu’on pourrait prévenir si on écoutait les gens qui tentent de mettre un peu d’éclairage sur une situation inconcevable. Du genre «heille, le gouvernement, on va devoir fermer la Maison nationale si personne ne nous donne un petit coup de main».
Ce sera trop tard demain pour donner de l’argent si l’organisme a fermé ses portes!

Le train
Tsé l’expression «rater le train»? Ben pas de danger ces temps-ci. Désolé, elle était trop facile.
N’empêche, avant de perdre ses utilisateurs, le Réseau de transport métropolitain devrait peut-être se bouger les fesses et non pas attendre la désaffection envers le service. Encore une fois, pas d’amalgame, mais des utilisateurs songent à retourner vers leur auto plutôt que de prendre le train.
On devrait peut-être retourner au cheval finalement.

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