Le premier dépliant, qui donnait des détails inexacts sur le projet, a suscité le mécontentement du président de l’entreprise Odacité, Steve Richard, et de la Ville de Mont-Saint-Hilaire, car le document n’était pas signé. Cet anonymat a nourri des rumeurs de toute sorte sur l’identité de l’auteur de l’initiative. La Voix des Citoyens de Mont-Saint-Hilaire s’est identifiée sur le deuxième dépliant distribué il y a plus d’une semaine. Dans ce tract, le groupe fait la demande formelle à la municipalité d’organiser un référendum pour trancher le débat une fois pour toutes.
C’est dans un communiqué envoyé à L’Œil Régional, par l’entremise de leur page Facebook, que le regroupement a pris la responsabilité des initiatives s’opposant au projet, en plus de réitérer son désir d’emprunter la voie référendaire. Des entrevues ont été sollicitées auprès de l’organisme, mais les initiateurs de la page Facebook du groupe nous ont répondu qu’il leur était impossible de rencontrer le journal rapidement vu que les membres du groupe ont tous un travail. Aucun nom de citoyen ou de porte-parole n’est encore officiellement associé au mouvement. «Ce groupe est animé par plusieurs personnes. Nous sommes en discussion pour nommer un ou des porte-parole. Merci de votre patience», a-t-on écrit au journaliste.
Ce regroupement informel n’a pas la même structure que l’Association des citoyens de Mont-Saint-Hilaire (ACMSH), qui est composée d’un conseil d’administration, tient des assemblées générales annuelles et est enregistrée officiellement au Registraire des entreprises. L’ACMSH avait d’ailleurs envoyé un communiqué pour indiquer qu’elle n’était pas à l’origine du premier tract non signé.
Ce n’est pas la première fois qu’un regroupement informel émerge à l’aube d’un projet sensible. À la fin de 2016, le comité des résidents de la zone A-16 s’était formé et était intervenu plusieurs fois auprès du conseil municipal et avait organisé plusieurs rassemblements.
Sur sa page Facebook, La Voix des Citoyens indique que le groupe a commencé à se mobiliser en juin dernier. Notons que Luce Cloutier, membre du comité de citoyens de la zone A-16, avait indiqué en juin lors de la marche en blanc qu’un regroupement de citoyens de la rue Saint-Georges s’était formé. Cet événement se tenait quelques jours avant la première séance de consultation publique organisée par la municipalité, qui a mené au lendemain à la confirmation des intentions du promoteur d’amener une épicerie sur la rue.