16 septembre 2015 - 00:00
Plus de 800 fautes dans les garderies
Par: Denis Bélanger

Depuis le 15 novembre 2009, les inspecteurs du ministère de la Famille ont observé un total de 827 fautes dans les 42 garderies de la région. Si le chiffre peut sembler alarmant, ces manquements sont davantage des «petites tapes sur les doigts» d’après quelques observateurs.

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Comme le fait remarquer le ministère, plus de 200 éléments peuvent être vérifiés lors d’une inspection complète pour le renouvellement d’un permis ou l’implantation d’un nouveau service de garde. Il est ainsi très rare qu’un service de garde n’ait aucun manquement pour ce type de révision.

Il y a toutefois bien moins d’éléments scrutés lors des vérifications ponctuelles ainsi que lors du traitement d’une plainte. Ainsi, trois garderies de la région ont obtenu des rapports d’inspection sans tâches.

Trois toujours pas corrigés

 Des 827 fautes relevées, seulement trois attendent toujours du ministère la mention «corrigée». Lors de la visite des inspecteurs le 29 avril dernier, on a relevé l’absence de table à langer ainsi que l’omission d’entreposer des médicaments «dans un espace de rangement sous clé, hors de portée des enfants, à l’écart des denrées alimentaires, des produits toxiques et des produits d’entretien».  Les 11 autres manquements notés lors de cette inspection pour l’ajout d’une installation ont été corrigés.

L’autre manquement qui reste à être corrigé selon le rapport d’inspection du ministère est la responsabilité de la garderie Sur la route des petits trésors, située à Belœil.  À l’occasion d’une vérification ponctuelle de deux éléments, effectuée le 5 mai dernier, les inspecteurs ont remarqué que le responsable du service de garde n’avait pas affiché le menu hebdomadaire pour consultation par les parents et les membres du personnel de garde, comme prescrit.

À nuancer

Le Regroupement des CPE de la Montérégie estime que la façon dont sont inscrits les manquements sur le site du ministère de la Famille, par article de règlement, laisse peu de place à la nuance.

«Que ce soit un petit moreau d’un meuble ou une porte qui est arrachée, ce sera inscrit de la même façon. Quand un parent ou un journaliste regarde ça, ça laisse planer un doute sur la sécurité», évoque la responsable des communications du Regroupement, Brigitte Lépine.

Elle donne l’exemple d’un CPE qui s’est vu attribuer un manquement parce qu’au moment où l’inspecteur est passé, le plancher était sale. «Dans ce cas, les enfants venaient de rentrer de la cour. Ils allaient se laver les mains. Alors, c’est normal qu’il y ait quelques trucs et du sable par terre.»

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