8 mars 2018 - 09:12
LINCOLN NAVIGATOR 2018
On ne peut jamais être trop gros!
Par: Marc Bouchard

Le Lincoln Navigator 2018 a été totalement revampé. Il utilise désormais l’aluminium, don du cousin F-150, dont il partage également la plate-forme, mais il profite aussi et surtout d’un changement de look assez radical. Chose certaine, cependant, il n’a pas diminué en taille et ajoute plus que jamais du luxe à bord.

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Réglons la chose tout de suite : non, le Lincoln Navigator n’a rien de discret ou de délicat. Ses imposantes dimensions (il est long de 5,3 m et large de plus de 2 m, en version régulière, et il existe une version allongée!) lui permettent d’accueillir sans trop de difficultés quelque sept passagers, et tous leurs bagages, dans un confort plus que surprenant.

Il est vrai que la difficulté de le manœuvrer n’est pas pour autant réduite par son côté pratique, mais il faut bien avouer que les acheteurs de ce type de véhicule ont des besoins très précis et que le nouveau Navigator y répond avec élégance.

Un nouveau faciès

La portion la plus évidente à remarquer, c’est la grille de la calandre chromée du véhicule. Immense, énorme, elle est encadrée par des blocs optiques au DEL au design moderne. Cet assemblage unique lui confère une personnalité spectaculaire, que l’on reconnaît aisément à plusieurs centaines de mètres de distance.

La partie arrière, carrée, a rappelé à plusieurs visiteurs celle du Ford Flex, mais avec une bonne dose de chrome et une qualité de finition supplémentaire. Ce sont cependant les jantes en alliage et les roues de 22 pouces de notre modèle d’essai qui ont littéralement volé la vedette, rehaussant véritablement le style du véhicule.

L’habitacle est tout aussi recherché. La qualité de finition et des matériaux est sans reproche, et le design parmi les plus beaux de l’industrie. Je ne suis pas certain, encore, de m’être fait à l’idée d’avoir une transmission à boutons poussoirs plutôt qu’un traditionnel levier, mais chose certaine, cela permet de dégager un peu la console centrale et de créer un espace abondant de rangement.

Quant à la planche de bord elle-même, elle est surmontée d’un écran d’affichage tactile qui fonctionne relativement bien (même si je me suis un peu battu avec les commandes vocales de navigation qui m’ont finalement forcé à m’arrêter pour entrer la destination manuellement), mais qui bénéficie surtout d’un design extérieur spectaculaire.

Les cadrans devant le conducteur sont un peu dénudés, laissant place à beaucoup de messages. Il y a probablement une méthode pour personnaliser cet affichage, mais les sept jours de mon essai ne m’ont pas permis de trouver la solution.

Un bon mot, en revanche, pour les sièges confortables, chauffants, ventilés et massant à l’avant et pour l’abondant espace arrière, dont le confort est doublé par la présence d’écrans d’affichage dans les appuie-têtes pour le divertissement des passagers.

Sur la route

La puissance du véhicule a été rehaussée cette année. Toujours doté d’un V6 3,5 litres turbo Ecoboost, le Lincoln Navigator affiche une puissance nette de 450 chevaux, ce qui lui permet aussi de remorquer quelque 8 300 livres. Ce qui, vous l’aurez compris, influence un peu la consommation qui n’a rien de discret. Aux termes de mon essai d’une semaine, j’ai dû me contenter d’une moyenne de 15,1 litres aux 100 kilomètres!

En revanche, les accélérations sont plus vives qu’on ne pourrait le croire pour un tel mastodonte, et la direction, sans être ultra précise, est bien assez efficace.

Dans le domaine de la sécurité, le Lincoln Navigator propose la totalité des mesures électriques généralement disponibles sur des véhicules de luxe, incluant une caméra à vision 360, pratique pour les stationnements étroits, le régulateur de vitesse adaptatif, la détection d’angle mort et l’assistance au freinage. Il permet aussi d’avertir le conducteur lorsqu’il quitte sa voie, mais ne corrige pas pour lui la trajectoire, du moins il ne l’a jamais fait avec moi.

Spacieux, imposant et luxueux, le nouveau Lincoln Navigator est définitivement une amélioration face à l’ancien véhicule un peu plus mollasson. La nouvelle plate-forme, plus légère de 300 livres, est aussi plus rigide, les suspensions mieux adaptées et la conduite générale améliorée.

Mais, car il y a toujours un mais, il faut aussi pouvoir y mettre le prix. Il est vrai que je conduisais pour mon essai la version Ultra, avec rouage intégral et assistance au remorquage, mais la facture de mon véhicule s’élevait quand même à plus de 100 000 $! Heureusement, le prix de départ est de 20 000 $ moins élevé.

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