21 juin 2018 - 16:27
Nissan Kicks : fiesta brésilienne
Par: Marc Bouchard

Le Nissan Kicks, c’est le petit nouveau de la famille Nissan. Sa mission? Combler l’espace laissé vacant par la disparition du Juke dans la gamme, tout en offrant un produit qui plaira à un plus grand nombre. Car soyons réaliste, le Juke avait bien des qualités, mais la popularité n’en était pas une.

Publicité
Activer le son

Quant au Kicks, il est conçu pour plaire. Dessiné en majeure partie par l’équipe de design du studio brésilien de l’entreprise, ce qui lui confère sa personnalité unique, il affiche une assurance et une allure qui le distingue. Surtout, faut-il le préciser, en raison de ses couleurs un peu funky et de la possibilité d’opter pour des duos de couleur (à savoir, la carrosserie d’une couleur et le toit d’une autre). La combinaison gris foncé-toit orange est probablement la plus spectaculaire.

Pour le reste, bien qu’il soit un peu différent, le Kicks reprend les éléments les plus communs de la famille Nissan. On y retrouve donc les phares avant en boomerang et la calandre en V, nouvelle signature de la compagnie depuis quelques modèles. Les blocs optiques arrière ont aussi une allure familière.

L’ensemble donne cependant une allure plus dynamique qu’on ne pourrait le croire. Il est vrai qu’il semble un peu courtaud et bas sur patte, mais cela contribue à son charme. Je l’avoue, le Kicks a du style. Tout cela dans un format relativement réduit puisque le nouveau petit multisegment est assemblé sur la même plate-forme que la Nissan Versa Note.

Habitacle moderne

Tout comme la Versa de toutes les déclinaisons, l’espace intérieur est étonnamment vaste. En fait, pour avoir séjourné durant quelques kilomètres assis sur le siège arrière avec un collègue charmant qui reculait le siège avant au maximum, je ne peux pas dire que j’étais inconfortable.

Oui bien sûr, quand on le fait exprès, l’espace y est limité pour les jambes, mais il suffit d’un petit effort pour offrir assez de dégagement pour rendre confortable n’importe qui de taille plus que moyenne.

Ce dégagement se traduit aussi par un espace de chargement plutôt intéressant, totalisant plus de 900 litres une fois les banquettes repliées. Rappelons-nous tout de même qu’il s’agit d’un multisegment sous-compact, ce qui le place parmi les plus spacieux de sa catégorie.

Le tableau de bord est moderne, facile d’usage et, surtout, possède un certain charme. L’écran tactile logé au centre de la console centrale est aussi intuitif et accueille avec aisance les Android Auto et Apple Car Play, ce qui compense pour l’absence de système de navigation! Bonne nouvelle, l’écran plein format de 7 pouces est de série, même sur les versions d’entrée de gamme.

Un bon mot aussi pour les sièges de la série Zéro Gravité de Nissan. Ils sont confortables et agréables bien que je doive admettre qu’en conduite un peu plus dynamique, j’aurais apprécié un peu plus de support latéral!

La faiblesse de cet habitacle cependant, c’est son insonorisation. Assis aux places arrière, on entend le grondement des bruits de roulement et des sons provenant de l’espace de chargement, au point où il m’a fallu faire répéter mes collègues à quelques reprises.

Le bon point en revanche, c’est la qualité du système BOSE sur les versions haut de gamme, pour lequel on a même pris soin de loger des haut-parleurs dans l’appuie-tête du conducteur.

Sur la route

Ne cherchez pas la puissance. Le Nissan Kicks est un petit multisegment de ville, doté d’une mécanique 4 cylindres 1,6 litres de 125 chevaux et de 115 livres-pied de couple, mariée à une boîte de vitesse à variation continue. Les faux connaisseurs qui se contentent de lire les fiches techniques pour évaluer un véhicule vous diront sans doute que c’est trop peu.

Ce qui n’est pas faux, dans la mesure où votre Kicks servira d’abord sur autoroute. Mais en ville, là où il appartient (rappelons que le Kicks n’offre même pas de traction intégrale en option), c’est largement suffisant. Il n’est pas nerveux, mais non plus désagréable. Il offre plutôt un bel ensemble homogène. Je me suis même surpris à apprécier la CVT, ce qui n’est pas peu dire!

Seules les suspensions sont un peu sèches. Sur l’autoroute 30, dans la région de Sorel, cela nous a permis de comprendre pourquoi cette route a été choisie par le CAA comme une des pires au Québec. Et dans le Vieux Montréal, les pavés de la rue Saint-Paul ont eu tôt fait d’avoir raison de notre patience.

Mais ne rejetez pas le Kicks du revers de la main. Il est cool, agréable à conduire et affiche un petit look unique. C’est vrai qu’il se bat dans une catégorie surpeuplée. Mais il a tout pour bien s’en tirer!

image