27 janvier 2017 - 00:00
Mont-Saint-Hilaire déboutée en cour
Par: Denis Bélanger
En 1994, l’entreprise les Constructions Prélon avait obtenu au coût de 1,6 M$ le contrat de construction de la bibliothèque qui portait à l’époque le nom de Maison de la culture.

En 1994, l’entreprise les Constructions Prélon avait obtenu au coût de 1,6 M$ le contrat de construction de la bibliothèque qui portait à l’époque le nom de Maison de la culture.

Mont-Saint-Hilaire perd sa cause en Cour supérieure contre deux entreprises de construction. La Ville leur réclamait plus de 370 500$ en dommages reliés à la construction de la Bibliothèque Armand-Cardinal, en 1995.

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La Ville a dû réaliser des travaux de réparation de la brique de l’édifice en 2012. Des signes d’effritement avaient déjà été constatés en 2010. Un expert en architecture affirmait que l’éclatement et la désagrégation des briques résultaient de l’absence et de l’insuffisance d’espace d’air entre la brique et l’isolant.

La municipalité a ainsi intenté en décembre 2013 une poursuite contre les Constructions Prélon, et le sous-traitant Maçonnerie C.R.

Le juge Donald Bisson a rejeté récemment l’hypothèse de la Ville et de son expert. La cause a été entendue dans le district judiciaire de Laval. Selon le magistrat, l’échantillonnage n’était pas suffisant et certains échantillons révélaient aussi une détérioration de briques avec un espace d’air suffisant.

Le tribunal a conclu que la cause probable de la détérioration provenait de la mauvaise qualité des briques utilisées dans la construction, un choix imposé à Prélon par la Ville . «Cette théorie [de la mauvaise qualité] n’a pas été discréditée. Il est vrai que les normes de tests et les tests faits par Inspec-Sol Inc. sont prévus pour des briques neuves, et non pas pour des briques usagées de 20 ans, peut-on lire dans le jugement. Il est vrai que seulement cinq briques ont été analysées en laboratoire, ce qui est un très petit échantillon, pas totalement représentatif de tout l’immeuble. Il est aussi vrai qu’il n’existe pas de comparatif entre les résultats d’Inspec-Sol Inc. et d’autres études de briques usagées de 20 ans.»

Mont-Saint-Hilaire devra de plus payer les frais d’experts encourus par Prélon dans ce litige, qui s’élèvent à un peu plus de 27 000$.  Selon le porte-parole de Mont-Saint-Hilaire, Pierre Tadros, le conseil municipal n’a pas l’intention de porter la cause en appel. Notons qu’elle dispose d’une période de 30 jours suivant le jugement pour se prévaloir de ce recours.

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