Rencontré sur les lieux de l’exposition, Michel David reconnaît que le titre de son exposition lui est venu d’une référence au peintre surréaliste Paul Delvaux. « Un des livres parlant de lui portait ce titre. C’est aussi un des artistes de qui je traite dans ma démarche universitaire et j’ai remarqué plusieurs similitudes entre ses œuvres et les miennes », note-t-il au sujet des « ambiances théâtrales, entre rêve et réalité » de plusieurs œuvres de Delvaux.
« Dans mes toiles, il y a aussi un côté théâtral et des personnages. Il y a aussi quelque chose de mystique », commente-t-il au sujet de ses propres créations, qui délaissent tranquillement la peinture pour prendre la forme de sculptures et d’installations. « Je trouve que le 3D me correspond davantage et m’amène ailleurs. J’ai amené trois sculptures à l’exposition parce que j’avais trop hâte de les montrer! Elles sont en verre, un matériau qui représente en quelque sorte l’esprit, ce qui est caché, qui brille… »
Fil conducteur
En apparence, les œuvres de l’exposition Le théâtre des esprits, créées au fil des quatre dernières années, sont très éclectiques, mais elles traitent toutes de thèmes chers à Michel David. « Dans mes œuvres, il y a une approche philosophique et psychologique traitant des traces laissées par nos relations humaines et une question d’espace et de temps. C’est un fil conducteur dont je m’aperçois maintenant. »
L’exposition donne aussi un aperçu de l’évolution de la démarche de l’artiste, qui souhaite créer un art de plus en plus immersif. « C’est un peu nous, comme artistes, qui nous projetons sur nos toiles avec ce que l’on vit. Après, on n’a pas de pouvoir sur ce que vont voir les gens qui les regardent, mais j’ai eu droit à quelques beaux échos pour le moment et quelqu’un s’est aussi manifesté pour acheter une œuvre, alors je trouve ça très intéressant comme premières réactions! »
Pour les prochains mois, Michel David se consacrera à terminer sa maîtrise en recherche création. « Après ça, je pense que je vais prendre le temps de respirer un peu avant de me lancer dans un nouveau projet! J’ai assez réfléchi à ma démarche », insiste-t-il. Chose certaine, les sculptures occuperont une place grandissante dans le catalogue de l’artiste.
Le théâtre des esprits se trouve au Café du passeur jusqu’au 8 août inclusivement.
En spectacle samedi
Le Café du passeur continue de présenter des spectacles en formule intimiste chaque semaine. Ce samedi 10 juillet, c’est un hommage à Francis Cabrel, interprété par Daniel Searle et Daniel Rondeau, qui est proposé. Un maximum de 20 places est offert pour chacune des deux représentations prévues à 18 h et à 20 h. Les billets sont en vente à 20 $, taxes incluses, directement au Café ou en appelant au 450 467-5555.