20 mars 2020 - 17:42
McMasterville a les coudées franches pour vendre son terrain
Par: Denis Bélanger

McMasterville a acheté ce terrain à la suite d’une transaction avec LASSAV inc, par le biais de deux actes en 2004 et 2005. Photothèque | L’Œil Régional ©

La Ville de McMasterville peut maintenant aller de l’avant dans son projet de vendre à un promoteur immobilier son terrain le long du boulevard Constable. Les citoyens ont renoncé à utiliser les mécanismes de contestation qui aurait pu bloquer ou ralentir le processus.

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Une tenue de registre était prévue pour le 24 février, notamment pour le projet de règlement modifiant le zonage du lot. Seuls les citoyens de la zone concernée et des zones contiguës étaient admissibles à le signer et un minimum de 27 signatures était requis pour forcer la tenue d’un référendum. Mais la Municipalité a finalement reçu de la part de 94 citoyens une demande de renonciation de tenue de registre.

Auparavant, le règlement de zonage permettait l’implantation de maison de répit, de cimetière et de columbarium. La modification permet d’ajouter un usage résidentiel. La Ville doit maintenant faire entériner le règlement par la MRC de la Vallée-du-Richelieu, comme doivent le faire toutes les municipalités pour des modifications de zonage.

Des critères bien précis
Une fois les modalités administratives complétées, McMasterville pourra procéder à un appel de projets. Un comité de sélection a été formé d’élus et de citoyens du secteur. Les services d’un urbaniste seront également retenus pour accompagner la Municipalité. « Nous souhaitons un projet d’urbanisme moderne qui va répondre à plusieurs critères, dont celui du développement durable. Nous allons inviter les promoteurs à soumettre des projets audacieux tant sur le plan architectural que sur le pan environnemental », assure le maire Martin Dulac.

La hauteur maximale permise pour le projet sera de 12,5 mètres. Il n’y aura qu’un seul accès possible par le boulevard Constable et les marges arrière seront importantes, soit environ 18 mètres. La Ville obligera aussi l’aménagement d’un stationnement souterrain, lequel permettra entre autres de réduire les îlots de chaleur. Si le promoteur procède à du lotissement, un 10 % de la superficie devra servir pour un parc.
« Nous avons une opportunité unique pour le développement de ce terrain. Il est plutôt rare qu’une municipalité soit propriétaire d’un terrain. C’est le dernier terrain qui nous reste et il est stratégiquement situé à proximité d’un boisé, d’une école et à distance de marche d’une gare de train de banlieue », ajoute M. Dulac.

Puisque l’ensemble de McMasterville est considéré comme une zone TOD [Transit Oriented Development], la Ville doit respecter un seuil de densité de développement de 41 unités de logement à l’hectare. Le terrain en question a toutefois une superficie de 42 000 pieds carrés, ce qui équivaut à 0,3 hectare. « Ce n’est pas un gros développement comme on peut voir ailleurs. À titre d’exemple, si on fait des maisons de ville, on parle entre 8 et 12 unités de logements », précise Martin Dulac.

Pour revitaliser un parc
Les revenus tirés de la vente du terrain seront réinvestis dans la conservation et la revitalisation du parc du Ruisseau-Bernard. « L’agrile du frêne a fait des ravages, on a plus de 1200 arbres qui sont morts. Il y a des interventions qui doivent être faites pour en assurer la pérennité. Nous voulons aussi aménager un sentier et rendre le parc agréable pour les gens », renchérit M. Dulac.

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