26 avril 2018 - 08:47
Mazda6 2018 : la poursuite de la réussite
Par: Marc Bouchard

La Mazda6 est une berline intermédiaire au succès mitigé, ce qui, avouons-le, est bien dommage, car elle mérite un bien meilleur sort. En fait, de toutes les voitures de sa catégorie, et relativement abordables, elle est sans doute la plus sportive et celle qui offre la conduite la plus inspirée. Elle est tout simplement mal connue.

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La voiture a pourtant été remaniée il y a deux ans, mais sans le succès escompté. Voilà que, pour 2018, la berline reçoit un nouveau traitement de jeunesse, qui devrait certainement inspirer de nouveaux acheteurs.

Une allure sans reproches

La silhouette de la Mazda6 n’évolue pas pour 2018. Elle continue d’afficher son long capot, inspiré du design Kodo, et ses ailes rebondies. On a cependant apporté quelques améliorations extérieures. Ainsi, la grille avant perd son allure chromée pour un design en filet nettement mieux réussi.

On a aussi éliminé les phares antibrouillards du bas de la carrosserie pour les intégrer à l’intérieur des nouveaux blocs optiques, où les phares à DEL sont désormais de série. On a aussi entouré ces phares de chrome, un effet pour ma part moins satisfaisant.

La partie arrière a aussi subi quelques changements, incluant un nouveau pare-chocs et des embouts d’échappement que l’on dit plus imposants. Mais pour cela comme pour le reste, il faut littéralement comparer l’ancienne et la nouvelle version côte à côte pour en percevoir toutes les nuances.

Dans le cas de l’habitacle cependant, la différence est plus frappante. Surtout que notre modèle d’essai, la version Signature, est la plus haut de gamme de toutes. Au menu, de nouveaux matériaux, une ergonomie repensée incluant un affichage tête haute mieux réussie, des sièges plus larges et plus enveloppants, qui soutiennent mieux bien que sans excès, et même des boiseries véritables en bois de Sen.

Note culturelle : le bois de Sen est un bois japonais qui sert depuis la nuit des temps à la fabrication des instruments de musique traditionnels. Son usage est donc un symbole de haute qualité.

Car c’est là que veut se diriger Mazda avec sa nouvelle Mazda6 : vers la plus grande qualité. À l’instar du grand multisegment CX-9, on veut afficher avec la nouvelle 6 une allure plus raffinée destinée à positionner la voiture non seulement devant ses rivales en matière de dynamisme de conduite, mais également en matière de conception.

La vraie trouvaille

Une fois les détails physiques notés, c’est ici que prend forme le vrai changement alors que, sous le capot, la motorisation de la Mazda6 présente une nouvelle dimension. Ainsi, la Mazda6 2018 continue de rouler avec son moteur 4 cylindres 2,5 litres traditionnel, auquel on a cependant ajouté la désactivation des cylindres. En termes clairs, ce système permet à deux des quatre cylindres de s’éteindre lorsque la voiture ne sollicite pas le maximum de son moteur. Le résultat est une économie de carburant améliorée.

La vraie trouvaille, c’est la seconde motorisation offerte en option ou de série selon la version de la Mazda6. Il s’agit en fait du même moteur 4 cylindres turbo que son grand frère le CX-9. Cet ajout permet d’augmenter ses capacités jusqu’à 250 chevaux, ce qui peut sembler étonnamment juste pour un véhicule de cette nature.

Il faut toutefois savoir que le couple, à 310 livres-pied, est équivalent à celui d’un moteur V8. Vous n’êtes pas familier avec la notion de couple : sachez seulement que les chevaux-vapeur vous mèneront à vitesse maximale, mais c’est le couple qui vous donne la sensation d’accélération au démarrage.

Ajoutez à cette nouvelle puissance une direction améliorée, des suspensions et un châssis légèrement recalibrés, et vous aurez en main une Mazda6 plus efficace que sa prédécesseure.

Ma journée d’essai s’est déroulée sous la pluie, aux limites du verglas, et dans le froid. Sur les routes de campagne maskoutaines, difficile donc d’évaluer et de comparer avec précision le véritable comportement de la voiture. Il me faut tout de même avouer que j’ai apprécié la précision de la conduite et le confort nouvellement aménagé de l’habitacle, tout comme l’insonorisation améliorée.

Une fois ces choses dites, est-ce que ces changements seront suffisants pour relancer la Mazda6? On peut certes le croire, mais à la condition que les acheteurs se décident enfin à mettre la main sur son volant. Et ça, ce n’est pas gagné.

Merci à Mazda Saint-Hyacinthe pour la voiture.

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