9 juillet 2020 - 10:09
Mazda MX-5 2020 : tradition estivale
Par: Marc Bouchard

Chaque année, je suis incapable de résister. Je me dois de réserver, quelque part au cours de l’été, la Mazda MX-5 de l’année pour un essai. Car il faut bien l’admettre, conduire une MX-5, c’est un peu la quintessence de la saison estivale.

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Ce n’est ni sa puissance ni sa polyvalence qui la rendent aussi indispensable. Mais la MX-5 est définitivement la définition même du plaisir de conduite. Bien que cette année, je l’avoue, ma tradition estivale m’a laissé un petit goût moins joyeux.

Attention, la voiture elle-même n’a pas changé. C’est plutôt mon humble personne qui recherche de nouvelles sensations et qui veut combler de nouveaux besoins. En conséquence, ce qui auparavant ne m’apparaissait que comme des défauts mineurs est devenu, en 2020, un petit facteur de refroidissement.

Les mauvaises langues diront que je vieillis, ce qui en soi n’est pas faux. Il faut aussi admettre que les longues semaines de confinement ont eu sur moi un effet expansif, moi qui n’en avais pas réellement besoin si on en juge par mon tour de taille. Et ceux qui me suivent souvent savent que ma maladresse légendaire m’oblige à garder une main dans une attelle de plastique qui ne m’empêche pas de conduire, mais qui me force à repenser certains mouvements.

Tous ces facteurs, qui n’affectent pas que moi, j’en suis convaincu, ont donc rendu mon expérience au volant de la MX-5 moins mémorable.

Précisons quand même quelque chose : pour ce prix, il est littéralement impossible de trouver une voiture qui fournit autant de sensations et de dynamisme de conduite. Et le toit amovible fait littéralement redoubler le plaisir.

Le petit moteur 4 cylindres 2,0 litres, jumelé à la boîte manuelle 6 vitesses (l’automatique est disponible en option) rend la conduite particulièrement jouissive. Ajoutez à cela des suspensions bien adaptées, une position de conduite plus centrale qui favorise la sportivité et une répartition du poids quasi idéale, et vous avez une sportive d’été quasi parfaite. Besoin de rien de plus que les 181 chevaux de la petite voiture pour apprécier la randonnée.

Le système audio, sans être exceptionnel, est plus qu’à la hauteur et il intègre dorénavant les Apple Car Play et Android Auto de ce monde, ce qui est une nette amélioration.

Petits bémols

Le bémol, en fait les bémols, car il y en a plus d’un, c’est l’ergonomie et la polyvalence de la petite voiture. Ce qui a toujours été le cas, me direz-vous, une affirmation parfaitement exacte. Un compromis que je faisais avec plaisir les années précédentes, mais qui, cette année, m’a frappé plus durement.

Se rendre sur le siège, par exemple, est assez facile. Il suffit de s’y laisser tomber, car la position de conduite est assez basse. S’en extirper est cependant plus complexe, surtout quand il vous est impossible de vous appuyer sur la main gauche, ou si, comme Chérie, vous devez transporter votre sac à main. Vous devez quasiment vous rouler en bas de votre siège, ce qui dans mon cas, n’avait rien de gracieux.

Je vais passer sous silence l’étrange disposition des porte-gobelets (amovibles et que l’on peut insérer à l’avant, juste à côté du genou du passager) ou l’absence quasi totale de coffre à gants, hormis un minuscule espace de rangement logé à l’arrière, entre les deux sièges.

Je peux aussi parler du toit de toile. D’une simplicité désarmante à abaisser, il se repousse tout simplement d’une seule main. Le remettre en place demande cependant certaines contorsions au détriment de votre épaule. Et si vous le faites debout à côté de la voiture, préparez-vous à bondir de nouveau dans votre siège pour refermer les fenêtres qui s’entrebâillent automatiquement à la fermeture du toit.

Enfin, l’espace de chargement de 250 litres offre assez de place, mais son ouverture rend l’accès à certaines marchandises à l’intérieur plus difficile.

En résumé

Ne me jetez pas la pierre. J’adore la Mazda MX-5, elle continue d’être une de mes voitures préférées de tout le marché. Sa silhouette exceptionnelle, sa conduite directe et son équilibre spectaculaire lui confèrent un plaisir de conduite inégalé. Un bon mot aussi pour la nouvelle couleur de 2020, appelée gris polymétal, et qui vaut bien les quelques dollars supplémentaires requis. Mais sans doute mon âge me rend-il plus raisonnable puisque, cette fois, j’ai aussi pu en saisir les limites.

Malgré tout, il me faut bien l’avouer, la Mazda MX-5 est une voiture à la conduite inoubliable. Et je me promets bien de la réessayer l’été prochain, en espérant avoir d’ici là perdu quelques livres et récupéré l’usage de ma main!

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