8 février 2019 - 12:36
Marilou Duvernay-Tardif ne chômera pas en 2019
Par: Denis Bélanger

Marilou Duvernay-Tardif (deuxième à partir de la gauche dans le bateau aux couleurs canadiennes) et ses coéquipières en action lors des mondiaux U23 tenus en juillet 2018. Photo Gracieuseté

L’année 2019 revêt de grands enjeux pour la spécialiste d’aviron de Saint-Jean-Baptiste Marilou Duvernay-Tardif. Elle se fixe toutefois des objectifs réalistes et vise surtout une deuxième participation consécutive aux mondiaux U23. Mais une qualification en cours de route sur l’équipe nationale senior pourrait lui ouvrir la porte à des compétitions d’envergure comme les Jeux panaméricains et les mondiaux seniors qui serviront à qualifier les embarcations pour les Jeux olympiques de 2020.

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La rameuse a fait ses débuts sur la scène internationale l’été dernier en Pologne à bord de l’embarcation à quatre du Canada. Le quatuor avait réussi à se qualifier pour la finale pour finalement terminer la compétition au cinquième rang. Elle était un peu déçue du résultat alors que l’équipe visait plus haut. La jeune fille a apprécié cette expérience, retenu beaucoup de leçons et veut la vivre de nouveau pour tenter de monter la prochaine fois sur le podium. « C’était stressant au début. Je ne savais pas exactement comment gérer ça. C’était ma première expérience de compétition sans mon entraîneur habituel », se rappelle-t-elle.

Elle a pu par la suite ajouter de l’expérience internationale en participant à une compétition en Nouvelle-Zélande, puis à Rio de Janeiro, laquelle servait d’épreuve de qualification pour les Jeux panaméricains qui auront lieu en août prochain à Lima au Pérou. « L’objectif en ce moment est de travailler sur ce qu’on a appris et d’être prêt pour la prochaine saison. »

Marilou Duvernay-Tardif ne se laisse pas trop distraire par les compétitions seniors. Elle y va une étape à la fois et elle est consciente qu’entre son niveau actuel et les seniors, la marche est haute. Elle ignore encore si elle tentera sa chance aux sélections nationales pour l’équipe senior. « Tout ça dépendra [du déroulement] de mon camp de préparation en février. Si j’y vais, c’est un autre voyage à Victoria et c’est de l’énergie en moins d’entraînement. Mon but, c’est d’arriver un jour au niveau senior, je ne me stresse pas. Ça n’exclut pas la possibilité d’avoir des invitations par la suite pour participer aux Panam ou aux mondiaux. »

Quand elle a fait ses débuts en aviron en 2015, son entraîneur lui avait dit que l’objectif serait de participer aux Jeux olympiques de 2024 et de monter sur le podium en 2028. « Avec mon développement l’an dernier, on a amené la possibilité pour les Jeux de 2020. Il reste toutefois énormément de travail. Si jamais je suis capable de me qualifier pour 2020, ça va juste devancer le plan et me permettre de gagner davantage en expérience. »

De loin le double
De toutes les embarcations possibles que l’on retrouve en compétition en aviron, la rameuse de 20 ans préfère de loin le double. C’est d’ailleurs en double qu’elle avait décroché l’or aux Jeux du Canada sous les couleurs d’équipe Québec à l’été 2017. « Quand on est toute seule, si ça ne va pas bien, c’est difficile de passer au travers et je rentre souvent alors dans mes propres pensées. En double, tu as une partenaire sur qui tu peux compter. Si ça ne va pas bien pour toi, tu pousses pour elle. »

Marilou estime qu’elle ne peut retrouver le même type d’intimité du double dans une embarcation à 4 ou à 8. « À deux, tu connais la personne tellement bien que tu n’as pas besoin de parler, cela se fait tout seul. »

Études universitaires à venir
Sur le plan des études, Duvernay-Tardif entame sa dernière session au Cégep de Granby en sciences de la nature. Ses plans à court terme pour l’université ne sont pas tout à fait encore fixés et dépendront du déroulement de sa saison en aviron. Elle aimerait bien se diriger dans le secteur de la santé, soit en médecine ou encore en physiothérapie. La médecine et le sport sont vraiment une histoire de famille. Son frère aîné, Laurent, des Chiefs de Kansas City, a obtenu son diplôme en médecine à McGill l’an dernier, tandis que sa sœur Delphine a mis fin au ski de fond de niveau élite pour entreprendre ses études en médecine à McGill.
« Si j’ai la chance d’aller à l’université et de le combiner avec l’aviron, je vais le faire. Je me laisse une porte ouverte. Je vais faire mes admissions à l’université l’année prochaine. Il y a l’Université de Sherbrooke qui permet d’accommoder les étudiants-athlètes. »

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