13 février 2020 - 20:57
Lincoln Aviator, luxe grand format
Par: Marc Bouchard

Photo Lincoln Canada

J’admire ce que Lincoln a réussi à faire de sa marque. Le style, la personnalité et le luxe s’intègrent désormais dans les nouveaux véhicules de la bannière. Mais on y ajoute en plus la sophistication et un certain plaisir de conduite. C’est exactement ce qui se produit avec le Lincoln Aviator, un multisegment de grand (très grand, oserais-je dire) format et qui affiche une assurance et un confort indéniable.

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Réglons d’entrée de jeu la question de la taille : oui, l’Aviator est imposant et long. Il peut aisément recevoir sept passagers, offrir un bon espace de chargement et n’exige aucun compromis en matière de dégagement. Parole de quelqu’un qui a tendance à souffrir trop souvent des places exiguës!

Mais la taille n’est pas tout. Le fait que la hauteur ne soit pas si remarquable (il est en fait plus bas que bien des rivaux de même catégorie) ne le prive en rien d’espace pour la tête. Cela, en revanche, facilite les opérations de déneigement et lui procure une allure plus aérodynamique. Car oui, c’est dans la tempête récente de 50 centimètres que j’ai eu l’occasion de tester le Lincoln Aviator.

Un habitacle spectaculaire

La silhouette de l’Aviator se marie avec celle des autres membres de la famille. La grille, par exemple, trouve son reflet dans celle du Navigator ou des plus récents Nautilus et Corsair. C’est un signe distinctif qui, jumelé aux blocs optiques profilés, permet de reconnaître le look Lincoln dans toutes les circonstances.

C’est cependant dans l’habitacle que le grand Lincoln se distingue. À l’instar du reste de la famille, il profite d’un aménagement sans reproche, d’une qualité de finition exceptionnelle, et d’un design particulièrement réussi.

On admire, par exemple, l’imposante mais pratique console centrale. On aime aussi l’écran tactile, les cadrans devant le conducteur faciles à lire et l’affichage tête haute qui fournit toute l’information nécessaire. Je ne suis pas tellement fan des transmissions à bouton plutôt qu’à levier, mais force est d’admettre que cela permet de dégager plus d’espace au centre, offrant du même coup un espace de rangement adéquat.

J’avoue que les sièges, que l’on peut régler aisément, y compris un réglage individuel pour chaque cuisse, sont confortables. Mais je dois préciser qu’il m’a fallu de longues minutes, et plusieurs kilomètres, pour trouver la position de conduite idéale. Une fois en place cependant, les supports sont parfaitement adaptés et offrent un soutien indéniable.

Mieux encore, les sièges sont chauffés, ventilés… et massants. Il est vrai que le réglage du massage demande quelques manipulations, mais quand il est en marche, on oublie aisément ces petits soucis et on conduit avec un petit sourire béat de satisfaction. D’autant plus que l’habitacle du Lincoln est particulièrement silencieux, et que la qualité du système audio est sans reproche. Il suffit alors de créer la bonne ambiance pour être prêt à rouler des heures durant!

Même dans la neige

Les récentes chutes de neige m’ont un peu forcé à faire des petits efforts inhabituels. Efforts de pelletage d’abord, bien entendu, mais efforts d’imagination pour me sortir des bancs de neige monstrueux créés par le vent et par les déneigeurs municipaux qui ont accumulé les flocons devant ma cour à chacun de leur passage. Pris au milieu des dizaines de centimètres de neige, le Lincoln Aviator devait sortir rapidement de son espace. Le gros multisegment, qui dispose de plusieurs modes de conduite incluant le mode Exalter (le mode le plus sportif) et le mode neige, propose aussi le mode Neige profonde. J’avoue m’en être considérablement gaussé lorsque je l’ai découvert. Puis, je l’ai essayé!

Ce dernier modifie les réponses d’accélérateurs, de freinage et désactive le contrôle de traction, tout en maximisant le rouage intégral. D’un simple coup de pédale, et sans effort, l’Aviator est sorti de son trou sans hésitation. Je l’avoue, j’ai été impressionné.

Impressionné aussi par la puissance du moteur, par la douceur de roulement et par le confort général du véhicule. Bien que l’on ressente la lourdeur et la taille, inévitable quand ton empattement est de trois mètres, je l’avoue, le Lincoln Aviator a surpassé toutes mes attentes.

Il est vrai qu’à 75 000 $, il se classe dans une catégorie moins abordable. Mais quiconque recherche un véhicule familial de luxe devrait considérer l’Aviator. Il ne plaira pas à tous, mais il offre plus de qualités que l’on ne pourrait le croire au premier abord.

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