12 septembre 2018 - 06:38
Les mesures environnementales grandes gagnantes du débat
Par: Karine Guillet
Cédric Gagnon-Ducharme, Simon Jolin-Barrette, Martin Nichols et Annie Desharnais ont débattu devant près de 250 personnes au Centre communautaire de la Pointe-Valaine, à Otterburn Park. Nadia D’Elia animait la soirée. Photo: Robert Gosselin

Cédric Gagnon-Ducharme, Simon Jolin-Barrette, Martin Nichols et Annie Desharnais ont débattu devant près de 250 personnes au Centre communautaire de la Pointe-Valaine, à Otterburn Park. Nadia D’Elia animait la soirée. Photo: Robert Gosselin

L’amélioration du transport en commun et les questions d’environnement, comme l’exploitation du gaz de schiste et la rivière Richelieu, ont été les sujets chauds du débat organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de la Vallée-du-Richelieu, la Corporation de développement communautaire de la Vallée-du-Richelieu et TVR9 lundi.

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Simon Jolin-Barrette (Coalition avenir Québec), Cédric Gagnon-Ducharme (Parti québécois), Martin Nichols (Parti libéral du Québec) et Annie Desharnais (Québec solidaire) étaient invités à défendre les couleurs de leur parti. Les candidats du Parti vert du Québec et du Parti conservateur du Québec, Nicolas Gravel et André Lecompte, n’étaient pas invités à ce débat.
Le candidat péquiste n’a pas hésité à lancer des pointes à ses adversaires du Parti libéral et de la CAQ à quelques reprises durant la soirée, notamment sur les questions d’environnement, de santé et d’éducation. Fidèle à sa promesse de demeurer positif, Simon Jolin-Barrette s’est souvent contenté de secouer la tête ou de sourire aux affirmations de ses collègues. Martin Nichols, qui a avoué avoir été parachuté dans la campagne, a dû se défendre à quelques reprises, notamment au chapitre du salaire des médecins et des coupes en éducation. «J’ai parlé avec des directeurs et des professeurs qui me disent: “Martin, je n’ai jamais eu autant d’argent dans ma classe, je ne sais presque pas quoi faire avec”», a-t-il dit, provoquant le rire dans la salle.
Même si elle s’est dite hors de sa zone de confort, la candidate de Québec solidaire s’est pour sa part montrée capable de défendre le programme de son parti et a répliqué à quelques reprises aux candidats.

Transport en commun
Invité à se prononcer sur leurs engagements concrets pour la région, le député sortant a rappelé à plusieurs reprises sa volonté de diminuer le trafic sur les routes 116, 20 et 30, notamment en élargissant les autoroutes et en ajoutant des voies réservées pour le transport en commun, le covoiturage et les voitures électriques. Son adversaire Cédric Gagnon-Ducharme souhaite aussi prolonger la voie réservée sur la 20, la 30 et la 116. L’ajout de voies est toutefois décrié par Annie Desharnais, qui avance que des études ont prouvé que l’élargissement de routes cause davantage de congestion.
Les candidats de QS, CAQ et PQ se sont aussi entendus sur la nécessité d’offrir plus de départs pour le train de banlieue. M. G.-Ducharme promet notamment de prolonger le train jusqu’à Saint-Hyacinthe et d’ajouter un arrêt à Otterburn Park grâce à l’argent économisé avec l’abandon du Réseau express métropolitain. M. Jolin-Barrette a pour sa part réitéré la nécessité de discuter avec le CN pour bloquer des départs alors que Mme Desharnais veut amener en autobus les citoyens des autres municipalités vers le train de banlieue.

Pistes cyclables
Au chapitre du transport actif, Mme Desharnais a rappelé la nécessité de créer des pistes cyclables plus sécuritaires pour les familles, comme entre Mont-Saint-Hilaire, Sainte-Madeleine et Saint-Jean-Baptiste. Le candidat péquiste a pour sa part évoqué la volonté de créer une piste cyclable aux abords du Richelieu liant le lac Champlain et le fleuve Saint-Laurent.

Environnement
La question de la protection de l’environnement a été évoquée à maintes reprises dans les échanges avec les spectateurs. M. G.-Ducharme a insisté sur son opposition à l’exploitation des hydrocarbures, en plus de vouloir identifier et sceller les puits existants.
Les candidats du PQ et de la CAQ ont tous deux insisté sur la nécessité d’aider les municipalités à mettre à jour leur équipement d’assainissement des eaux pour éviter les surverses. Le péquiste a évoqué la possibilité de déclarer le Richelieu patrimoine naturel pour le protéger alors que son homologue caquiste a évoqué des discussions avec le fédéral pour réduire la vitesse des bateaux. À ce chapitre, Martin Nichols s’est dit préoccupé par la qualité de l’eau. Il souhaite préserver le Richelieu par l’agriculture, notamment par le respect des bandes riveraines .

Priorités diverses

Pour encourager la mobilisation citoyenne, Annie Desharnais souhaite créer des groupes politiques citoyens, tenir des assemblées mensuelles et faire voter une partie de son budget de députée.
Simon Jolin-Barrette a réitéré à quelques reprises sa promesse de fonder un groupe tactique économique, un projet qui lui tient à cœur pour le développement économique de la région.
Lui-même commissaire, Martin Nichols veut pour sa part protéger la démocratie scolaire.
Du côté de la santé, Mme Desharnais et M. G.-Ducharme veulent élargir les heures d’ouverture du CLSC des Patriotes. Mme Desharnais a aussi promis d’appuyer un projet de maisons de naissances dans la région. M. Jolin-Barrette a tablé sur l’importance de conserver les travailleurs de rue et de rang. Le candidat libéral a pour sa part misé sur une modulation des services de stationnement pour améliorer l’accessibilité de service. n

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