12 février 2016 - 00:00
«Les flancs-mous»
Par: Denis Bélanger
Les flancs-mous étaient inscrit à la compétition d'escrime. Ps. ce ne sont pas eux sur la photo.

Les flancs-mous étaient inscrit à la compétition d'escrime. Ps. ce ne sont pas eux sur la photo.

Dans ce métier, certaines entrevues posent un plus grand défi que d’autres. Dans mon cas, heureusement, je n’ai jamais eu à interroger des gens du milieu sportif sur des sujets litigieux. Mais il y en qui n’ont vraisemblablement rien à dire. Une athlète olympique dont je tairai le nom m’a déjà fait travailler pas mal. Mais aux Jeux du Québec d’hiver de Drummondville de 2015, j’ai découvert deux spécimens hors du commun qui ont mérité le sobriquet de «flancs-mous».

Publicité
Activer le son

C’était deux athlètes en escrime d’une région éloignée. Au premier jour de compétition, un de mes collègues de TC Media avait demandé au photographe du coin de prendre les deux jeunes tireurs en question, qui étaient parvenus à se qualifier pour la ronde des médailles.

À la fin de la journée, à notre quartier général, le photographe m’avait bien fait rire en décrivant le comportement de ces deux jeunes. M. Kodak les dépeignait comme deux jeunes sans vigueur et sans émotion qui ne voulaient même pas parler. En bon français, c’était deux nonchalants. C’est le photographe qui leur avait trouvé le nom de flancs-mous.

Au dernier jour de compétition du premier bloc des Jeux du Québec, j’ai eu l’occasion de rencontrer en personne les fameux «flancs-mous» qui se battaient pour une médaille. Mon collègue m’avait demandé de leur faire croquer la médaille pour la photo. J’ai vite constaté pourquoi mon photographe les avait traités de «flancs-mous». Ça ne leur tentait pas trop de croquer la médaille. On aurait dit que leur bras pesait une tonne tellement ils n’y mettaient pas de vigueur. Heureusement, je l’ai eu ma photo. Bon ça fait partie du métier ce genre de pépins. En plus, ça me donne des sujets humoristiques pour cette tribune!

Politicien jusqu’au bout

Des fois, les entrevues sont pénibles parce que l’interlocuteur joue au politicien en te servant des phrases toutes faites ou en donnant des éléments de réponses flous. J’ai interviewé il y a cinq ans le dirigeant d’un circuit amateur, et misère, j’ai trouvé l’échange ardu. J’en conviens, c’était au téléphone et on ne s’était jamais rencontré auparavant. Mais, les réponses étaient froides. Non, la personne ne m’est pas parue sympathique. Heureusement, j’ai su en tirer un bon papier. Dire que j’ai eu beaucoup de plaisir et de facilité à interviewer Michel Therrien. Bon, c’était avant la fin du lock-out et Therrien n’avait pas encore dirigé un match depuis son embauche par Marc Bergevin. Depuis la glissade du Canadien cette année, Therrien ne doit pas être le plus sympathique à interviewer.

image