21 janvier 2021 - 09:15
Les coûts du recyclage ont explosé en 2020
Par: Sarah-Eve Charland

Le coût du traitement du recyclage a bondi en 2020. Photothèque I L’Œil Régional ©

La fermeture du centre de tri de Saint-Hubert a coûté cher aux municipalités de la région. Elles ont dû assumer une facture majorée d’environ 1,1 M$ en trouvant une alternative pour éviter une rupture du service de recyclage.

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Le 26 novembre 2019, le Groupe TIRU a annoncé la fermeture du centre de tri à Saint-Hubert où étaient traitées les matières de la MRC de la Vallée-du-Richelieu. Services Matrec poursuivait la collecte et le transport des matières, mais n’en effectuait pas le tri ni le conditionnement. Les matières étaient dirigées vers un centre de tri à Saint-Hyacinthe.

Cette fermeture est liée à une crise du recyclage, explique la porte-parole de la MRC de la Vallée-du-Richelieu, Ariane Levasseur. Plusieurs marchés internationaux ont arrêté d’acheter des matières récupérées. Les prix de traitement ont dû être augmentés par les entreprises afin de maintenir la rentabilité de leurs activités.

Afin d’éviter une rupture du service, la MRC, dont 11 municipalités du territoire étaient touchées par cette fermeture, a négocié un nouveau contrat avec Services Matrec. L’entreprise a demandé une hausse du tarif du traitement de recyclage en fixant le taux à 140 $ la tonne. Le contrat précédent fixait le taux à 10,60 $.

Ce nouveau taux représente une hausse d’environ 1 136 900 $ au budget 2021 pour l’ensemble des municipalités incluses dans le contrat. Dans ce contrat, Services Matrec s’est engagée à investir un montant de 4 250 000 $ dans le centre de tri de Saint-Hubert afin de le remettre à niveau.

La MRC a effectué des démarches auprès du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques pour compenser la hausse de la facture.

« La MRC demeure impliquée dans les démarches de compensation. Nous sommes tout de même optimistes d’être compensés à la hauteur complète des sommes excédentaires, et ce, vu le contexte de la crise et notre impossibilité d’action. […] Nous savons que le dossier est actuellement sur le bureau du ministre [de l’Environnement] Charette. Plusieurs appels ont été faits au cabinet du ministre du MELCC, par la MRC et les autres municipalités », ajoute Mme Levasseur.

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