16 août 2019 - 17:26
Mont-Saint-Hilaire
Les conseillers déplorent la taxe additionnelle sur le transport en commun
Par: Denis Bélanger

Les élus lors de la séance du conseil municipal du 5 août.

Les conseillers de Mont-Saint-Hilaire partagent une vision bien différente de celle du maire Yves Corriveau quant aux moyens de financement du transport en commun. Lors de la séance ordinaire du conseil municipal du 5 août, ils ont tenu à indiquer aux citoyens qu’ils étaient défavorables à la taxe supplémentaire de 50 $ sur l’immatriculation pour financer le transport collectif.

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Rappelons que cette taxe avait été adoptée le 20 juin dernier par les élus de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et entrera en vigueur en 2021. Cette décision avait soulevé du mécontentement dans la population et le maire Yves Corriveau a tenu à s’entretenir avec L’Œil Régional pour défendre et justifier ce 50 $. Les propos avaient été tenus avant le voyage de M. Corriveau au Burundi qui a viré à la catastrophe pour ce dernier et mené à la démission de son parti des cinq conseillers élus en novembre 2017 sous la bannière d’Avenir Hilairemontais.

« Je n’étais pas au courant. Quand j’ai su ça, j’étais en désaccord. Mes collègues désapprouvaient ça aussi. Si j’avais pu, j’aurais voté contre cette décision », a indiqué la conseillère Brigitte Minier au terme de l’assemblée du 5 août qui agissait en tant que mairesse suppléante en l’absence du maire Corriveau.

Estimant n’avoir aucun pouvoir pour renverser la décision de la CMM, les élus de Mont-Saint-Hilaire ont adopté une résolution pour demander à ce que l’argent récolté de cette taxe soit spécifiquement utilisés dans le financement des réseaux de transport collectif sur le territoire des 82 municipalités de la Communauté métropolitaine de Montréal et celui de Saint-Jérôme. Les élus reconnaissent néanmoins qu’il y a un besoin de financement criant. « Il ne faut pas que l’argent aille toute à la même place », a ajouté Mme Minier.

Le maire persiste et signe
Interrogé au lendemain de l’adoption de la résolution, le maire Yves Corriveau est demeuré sur sa position à l’égard de cette taxe additionnelle. « C’est toujours la même histoire dans ce dossier. Tout le monde veut des services, mais personne ne veut payer pour. Ce n’est pas aux maisons de payer. Si on n’augmente pas l’immatriculation, les quotes-parts des villes vont augmenter et la facture sera ainsi refilée à tous les citoyens. Nous croyons que les automobilistes doivent contribuer. »

M. Corriveau ajoute qu’il siège à la CMM en tant que représentant de la Couronne sud de la Montérégie. « Je ne siège pas en tant que représentant de Mont-Saint-Hilaire. C’est une prise de position du conseil d’administration des élus. Il est aussi faux de prétendre qu’il est impossible de voter contre. Les élus de Mont-Saint-Hilaire auraient pu le faire tout comme l’ont fait ceux de Boucherville [Le maire Jean Martel a été le seul à la CMM à voter contre]. »

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