22 novembre 2016 - 00:00
Le nouveau visage du Vieux-Belœil
Par: Karine Guillet
Le bâtiment de l'ancien restaurant L'Ostéria a été démoli et reconstruit pour accueillir des bureaux de professionnels.

Le bâtiment de l'ancien restaurant L'Ostéria a été démoli et reconstruit pour accueillir des bureaux de professionnels.

DÉVELOPPEMENT. Disparition de L’Ostéria. Démolition de la salle de l’Amitié du Club de l’Âge d’Or. Construction d’un bureau touristique. C’est une véritable cure de jeunesse qu’a subie le secteur du Vieux-Belœil au cours des dernières années, dont la dernière étape s’achèvera avec l’inauguration du parc Michel-Brault.

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Le conseil souhaitait au départ redynamiser le secteur à son entrée en poste, en particulier pour venir en aide aux restaurateurs en retenant la clientèle dans le cœur de Beloeil.

«Le premier réflexe des gens, c’est d’associer Belœil et les restaurants. C’est super et c’est vrai que c’est là, on ne peut pas le nier, explique la mairesse Diane Lavoie. Mais il faut que ces commerces-là continuent à vivre malgré tout. On se demandait ce qu’on pouvait faire pour amener les gens sur le territoire, pour prendre une bouchée, les amener voir une pièce de théâtre.»

C’est dans cette optique que la Ville s’était associée à la Fondation Rues Principales, en 2012. Trois ans plus tard, la Ville estimait que 90% des objectifs de son plan initial de revitalisation étaient réalisés.

Nouveau créneau

Si la Ville offre maintenant un programme de subvention pour la rénovation de bâtiments, la revitalisation des boutiques s’est d’ailleurs opérée d’elle-même, note la mairesse. La Ville a investi de l’argent dans l’espace public, comme la rue Laurier, complètement revampée au coût de 1,5M$.

Cette effervescence, combinée aux nombreuses activités culturelles, a laissé la place à un nouveau créneau commercial; les galeries d’artistes. En plus de la galerie Dosha, d’autres artistes ont choisi de poser leurs bagages dans le quartier, comme la Galerie-Atelier Blaquière, Line St-Jean art design et la galerie d’art France Malo, dont le vernissage d’ouverture est prévu pour le 4 décembre. Une nouvelle vocation dont se réjouit la mairesse.

«Tranquillement, sans avoir à faire le travail, les artistes voient l’importance de venir s’implanter dans le Vieux-Beloeil. La restauration amène des gens et eux, ce sont leurs commerces qui en bénéficient. Ça garde les gens sur le territoire.»

Accès aux berges

La Ville a également investi 3 M$ en partenariat avec Québec et Ottawa afin d’aménager une esplanade en bordure du Richelieu. 

«La préoccupation des gens, c’est de redonner accès aux berges aux citoyens. Dès qu’on a une occasion d’acquérir une portion de terrain le long des berges, on tente de faire des projets pour que les gens puissent y avoir accès.»

Le parc Michel-Brault, qui coûtera 470 000$, s’inscrit dans la même volonté de la Ville. Déjà, la mairesse est persuadée que le parc en l’honneur du cinéaste sera occupé par les citoyens.

Faire différent

La Ville a également investi beaucoup d’énergie dans la création d’événements culturels comme Art sur Goudron, le ShowFrette ou Kaput! Si certaines initiatives n’ont pas survécu, comme le marché public (même si la Direction de la santé publique de la Montérégie recommandait sa bonification), la mairesse se dit ouverte aux projets de citoyens ou de commerçants.  

«Il faut se distinguer. C’est pour ça que j’ai toujours fait la promotion d’événements comme Kaput! ou ShowFrette. Arrêtons de copier, trouvons-nous une activité qui, sans être hors de l’ordinaire, va nous ressembler. On est capables d’innover nous aussi.» 

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