8 mai 2015 - 00:00
Le Muséobus en péril
Par: L'Oeil Régional
La fondatrice du Muséobus, Odette Gariépy, réfléchit à la possibilité de mettre un terme au musée mobile, né en 1987.

La fondatrice du Muséobus, Odette Gariépy, réfléchit à la possibilité de mettre un terme au musée mobile, né en 1987.

Culture. Après 30 ans d’existence, le Muséobus pourrait disparaître du paysage culturel de la région en 2016. La fondatrice de l’institution muséale, Odette Gariépy, avoue être en réflexion sur l’avenir de l’organisme.

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:«On est en questionnement pour arrêter nos activités. Ce ne sera pas cette année. […] On est en réflexion pour trouver des solutions cette année, puis si on ne trouve pas, ce sera probablement la fin du Muséobus [l’année prochaine]», admet Mme Gariépy, joint par <I>L’Œil Régional<I>.

L’organisme va se concentrer cette année davantage sur des activités extérieures avec le musée mobile.

Le Muséobus, qui a perdu ses installations d’Otterburn Park en 2008, a du mal à dénicher du financement depuis environ cinq ans. Ce qui l’a obligé à réduire le nombre de territoires visités, de concentrer ses activités à Belœil et de se tourner vers de nouvelles stratégies. L’achalandage a ainsi également diminué.

L’institution compose, avec le Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire, la Coalition des musées reconnus-non soutenus. Les 31 institutions membres réclament depuis 15 ans l’accès au Programme d’aide au fonctionnement pour les institutions muséales du ministère de la Culture et des Communications.

«Mais, encore cette année, le Ministère exclut du programme les musées qu’il a lui-même reconnus en 2001. […] L’enveloppe du PAFIM est fermée et réservée aux institutions reconnues avant 2000 alors que celles reconnues en 2001 sont encore les grandes oubliées du Ministère», rapporte le communiqué de presse du 13 avril de la Coalition.

Camps de jour

Le Muséobus a tenté d’accentuer ses activités à Belœil dans les dernières années. «Les frais encourus sont moindres, mais en même temps on n’a pas de support de la Ville. Il n’y a pas de volonté de la Ville pour qu’il y ait un musée dans la ville», déplore Mme Gariépy.

Le Muséobus a eu des contrats d’animation avec la Ville de Belœil, mais rien pour cette année.

L’été dernier, le musée avait organisé des camps de jour à la Maison Villebon.

Toutefois, la Ville a mis fin à l’expérience puisqu’elle juge l’endroit non approprié pour des camps de jour.

«Villebon, ça sert à donner des spectacles, mais c’est aussi des bureaux. Donc, ça fait des situations qui ne sont pas optimales. Ça crée une circulation et un achalandage. Ça a créé plus de désagréments qu’autre chose», commente le porte-parole de la Ville de Belœil, Louis-Jacques Pineault.

Il indique que la Ville a proposé au Muséobus de le relocaliser avec les autres camps de jour, mais l’organisme n’aurait pas voulu.

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