15 mai 2020 - 08:52
Le IGA de Mont-Saint-Hilaire déménagera sur la 116
Par: Denis Bélanger

Le IGA déménagera sur cet espace situé sur la 116. Photo Robert Gosselin | L’Œil Régional ©

L’épicerie IGA, qui devait être le principal locataire du projet immobilier sur la rue Saint-Georges à Mont-Saint-Hilaire, s’installerait plutôt sur le boulevard Sir-Wilfrid-Laurier. La nouvelle a été rapportée par la Ville lors de la séance du conseil municipal du 4 mai. Mais plusieurs questions concernant l’avenir des terrains vacants de Saint-Georges demeurent sans réponse pour l’instant.

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Le marché d’alimentation serait construit sur un site situé entre la Garderie du Cheval Blanc et Le Manoir Saint-Hilaire. En plus de l’épicerie au rez-de-chaussée, le bâtiment accueillera environ 58 logements sur trois étages supérieurs.

Le site appartient au fondateur d’Axcan Pharma, Léon Gosselin, qui était l’un des promoteurs du bâtiment mixte Le Borduas construit à coût de plusieurs millions, situé près de cet endroit en 2018 et 2019. Les développeurs avaient d’ailleurs évoqué lors du début des travaux la possibilité de construire un nouveau bâtiment à côté de la garderie.

Le projet a été soumis au Comité consultatif d’urbanisme par la firme hilairemontaise Architecture CBA et Groupe Chagall. Notons que ce dernier est partenaire de la famille Pepin, les exploitants de la bannière IGA dans la région. La famille Pepin et l’entreprise collaborent notamment sur le projet de développement de l’ancien IGA du Vieux-Belœil.

Le nouveau projet sur la 116 ne requiert aucune demande de dérogation mineure ni de modification de zonages. Les promoteurs ont quelques conditions à respecter, comme la production d’un plan d’aménagement paysager complet. L’échéancier des travaux est inconnu pour l’instant puisque la directrice des opérations des Marchés Pepin, Annie Pepin, ainsi que le Groupe Chagall se sont abstenus de tout commentaire.

Rappelons que la famille Pepin est absente du marché hilairemontais depuis début janvier. En janvier 2019, l’entreprise familiale avait indiqué au propriétaire du local qu’elle occupait depuis 40 ans qu’elle ne renouvèlerait pas son bail qui prenait fin en janvier 2020. Une décision prise afin de pouvoir occuper de nouveaux locaux sur la rue Saint-Georges. Mais des poursuites judiciaires ont eu pour effet de geler les travaux au moins jusqu’à la tenue d’un procès prévu pour le mois de novembre prochain. Les Marchés Pepin avaient tenté cet été d’obtenir une prolongation de bail, mais en vain.

Nouveaux propriétaires des terrains

L’Œil Régional a appris également que la famille Pepin, via l’entreprise Gestion Bernard Pepin, est maintenant actionnaire principale de la compagnie à numéro qui a acheté six propriétés résidentielles dans le secteur en 2018 pour pouvoir construire le projet mixte sur la rue Saint-Georges, ainsi que des terrains municipaux en 2019. Auparavant, c’était le promoteur Odacité, présidé par Steve Richard, qui était indiqué comme principal actionnaire. C’est M. Richard qui agissait à titre de promoteur du projet et qui a mené les transactions de terrains dans le secteur.

Selon le Registraire des entreprises, Bernard Pepin est devenu administrateur de la compagnie à numéro en novembre dernier. La Ville de Mont-Saint-Hilaire n’a toutefois pas reçu d’acte notarié relié à une vente de propriété. Annie Pepin n’a pas voulu apporter plus d’éclaircissements sur le sujet. Steve Richard, qui a consacré bien des efforts pour son développement immobilier, s’est fait lui aussi avare de commentaires. « Nous respectons beaucoup le processus légal du dossier et nous ne voulons pas interférer tant et aussi longtemps qu’il y aura processus », a-t-il indiqué.

L’une des clauses contenues de l’entente entre Odacité et les Marchés Pepin, qui est connue du public, est le fait que l’épicier s’était engagé à ne pas poursuivre le promoteur si ce dernier ne pouvait lui livrer un nouveau local.

Encore des enjeux dans la poursuite

Bien que le IGA migre vers la 116, la poursuite intentée par la famille Riendeau (exploitant de cinq Metro, dont celui de Mont-Saint-Hilaire), l’Eau Vive et le Pain dans les Voiles contient des enjeux non résolus. La légalité de la vente des terrains de la Ville au promoteur ainsi que celle de l’adoption de règlements et de dérogation mineure sont contestées. Le journal a tenté de contacter les poursuivants pour avoir des réactions, mais ils n’ont pas été en mesure de rappeler le journaliste au moment de mettre sous presse.

Trois joueurs de l’alimentation

Le propriétaire de l’ancien local du Marché Pepin, une société de développement rattachée à l’exploitant de la chaîne Provigo et Loblaws, veut implanter un Maxi à cet endroit. L’entreprise doit toutefois revoir l’éclairage pour l’implantation d’une enseigne communautaire sur poteaux.

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