En dépit de ces nouveaux obstacles, le ministre des Finances, Bill Morneau (photo), a réitéré hier son intention de déposer un budget écrit à l’encre noire d’ici la tenue du prochain scrutin fédéral.
Dans sa mise à jour économique, il prévoit que le gouvernement Trudeau devra composer avec environ 6 milliards $ de moins que ce qui était prévu dans le dernier budget conservateur déposé en avril dernier.
Par exemple, le surplus de 2,4 milliards $ prévu pour 2015-2016 – incluant la somme de 1 milliard $ en cas d’imprévus – prévu en avril dernier par les conservateurs sera plutôt un déficit de 3 milliards $.
Cela ne tient pas compte des coûteuses promesses électorales figurant dans la plateforme électorale libérale, ainsi que les bénéfices anticipés par le plan gouvernemental visant à stimuler l’économie, notamment grâce à d’importantes dépenses dans les infrastructures.
Les libéraux fédéraux avaient proposé des déficits d’un peu moins de 10 milliards $ pour les deux premières années de leur mandat, suivi d’un d’environ 5,7 milliards $ au cours de la troisième année.
«Le gouvernement a hérité de ces projections fiscales», souligne la mise à jour économique.
Ottawa affirme que le climat économique s’est détérioré depuis avril dernier en raison de dépenses plus élevées et de revenus en deçà des attentes à cause de la chute du prix des ressources naturelles, l’incertitude économique mondiale ainsi que la faiblesse de la reprise aux États-Unis depuis le début de l’année.
«Les risques liés à l’économie canadienne tendent à fléchir», indique le document, qui ajoute que l’économie a repris du poil de la bête au cours des derniers mois.
La Presse Canadienne