C’est assez naturellement que Julien Lavoie s’est tourné vers la poésie lors de ses études en littérature. « Déjà à l’université, j’écrivais de la poésie plutôt engagée. J’ai toujours aimé l’idée de “faire bref ”; en fait, je ne suis pas capable d’écrire quelque chose de plus long », lance-t-il d’entrée de jeu. C’est donc à travers des poèmes courts qu’il relate son récit où sa « relation au père » est centrale.
Le recueil Déclin est divisé en quatre parties où on sent l’auteur évoluer à travers son « déclin personnel ». « La première partie parle de mes voyages en Europe de l’Est de 18 à 21 ans et de quelques histoires de bum! » La deuxième partie parle du mont Saint-Hilaire, source d’inspiration assumée du poète, et de la rencontre entre le père et le fils au sommet. « C’est à la fois violent et très tendre », résume Julien Lavoie sur cette portion du recueil. La troisième portion se veut « spirituellement la rencontre du père », menant à la fin, écrite alors que l’auteur est lui-même devenu père.
L’écriture du recueil s’est échelonnée de 2017 à 2020 et le poète résumerait le livre comme « une chute de l’ego vers quelque chose de plus terre-à-terre. Au départ, on vit d’illusions, mais à force de face-à-face, on devient un homme ».
Influence de la montagne
La couverture de Déclin, une photo rocheuse, n’est pas étrangère à l’influence du mont Saint-Hilaire dans son écriture. « Je ne suis pas quelqu’un de très ésotérique, mais je peux faire une exception pour le mont Saint-Hilaire! Il y a toute une mythologie entourant l’endroit, c’est sûr que c’est inspi- rant », admet Julien Lavoie, fier d’avoir « pris racine » dans la région. Il croit que les rési- dents du secteur reconnaîtront plusieurs références à la Vallée-du-Richelieu dans ses poèmes et que Déclin pourrait être une porte d’entrée accessible pour la poésie.
L’auteur a déjà fait son deuil des activités de lancement et de promotion et se tourne déjà vers l’avenir, souhaitant voir d’autres de ses écrits publiés, toujours dans le registre de la poésie. Déclin, recueil de poésie de 96 pages, est officiellement en librairie depuis le 6 avril.