14 février 2019 - 16:19
Projet sur la rue Saint-Georges
Le comité consultatif d’urbanisme invite à la prudence
Par: Denis Bélanger

Plus de 300 personnes ont assisté à une consultation publique en septembre sur le dossier de la rue Saint-Georges. Photothèque | L’Œil Régional ©

Selon les membres du comité consultatif d’urbanisme (CCU) de Mont-Saint-Hilaire, le conseil municipal devrait prendre le temps de bien faire les choses dans le dossier du programme particulier d’urbanisme du centre-ville et du projet de la rue Saint-Georges. C’est du moins ce que laisse entendre une recommandation écrite du CCU adressée aux élus.

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À la réunion du 29 janvier, les membres du comité ont recommandé aux élus de se doter d’outils pour bonifier l’analyse des projets de développement et de s’assurer que les approbations sont données en toute connaissance de cause. On ajoute que le tout devrait se faire dans un « délai conséquent et suffisant pour l’accomplissement de ces démarches ».

Pour en venir à cette conclusion, les gens de la table ont pris en considération notamment la crainte que l’implantation d’une épicerie sur Saint-Georges défavorise l’arrivée de plus petits commerces d’alimentation ainsi que la perception que le PPU ait été adopté rapidement sans avoir obtenu toutes les données nécessaires.
L’Œil Régional a contacté le président du CCU, le citoyen Jean-Marc Bernard, qui s’est montré prudent dans ses explications. « La recommandation parle d’elle-même. C’est la perception des membres du CCU qui est exprimée par cette recommandation et elle s’adresse au conseil. Nous laissons la discrétion au conseil [de déterminer ce qu’est un temps suffisant]. Ils connaissent les contraintes par rapport aux décisions dans un contexte que nous n’avons pas évalué plus qu’il le faut. On dit de prendre le temps de le faire, c’est tout. »

De son côté, le groupe de citoyens La Voix des Citoyens et son porte-parole Hugo Gendron ont jugé intéressant que le CCU partage les mêmes préoccupations que plusieurs citoyens. Le groupe se demande également si le conseil municipal ne fait pas la sourde oreille au comité.

Rappelons que le CCU n’a toutefois pas de pouvoir décisionnel et qu’il est déjà arrivé par le passé que les élus ignorent la recommandation de la majorité des membres.

Le conseiller municipal Sylvain Houle, qui siège d’ailleurs au CCU, a bien voulu réagir à cette nouvelle. « Le CCU, par définition, joue un rôle de recommandation auprès du conseil et, à cet égard, il est normal qu’il apporte un regard bienveillant sur les projets d’aménagement et de développement de la ville. Les projets qui découleront du PPU seront analysés avec diligence en temps opportun, en lien avec la réglementation applicable [règlement de zonage et PIIA] en fonction des normes et critères établis, notamment avec l’entrée en vigueur des critères pour les nouveaux bâtiments mixtes. »

M. Houle a également confirmé que le conseil a créé une table ronde afin que les parties prenantes de la rue Saint-Georges puissent échanger et amener les solutions gagnantes à la réalisation du projet.
Le comité est également composé des citoyens François Paradis, Denis Pion, Claude Rainville, Marie-Ève Daunais, Micheline Frenette et Danny Gignac ainsi que des conseillers Émile Grenon Gilbert et Sylvain Houle. MM. Gignac et Grenon Gilbert étaient absents de la dernière réunion du CCU.

Travaux permis
La Ville de Mont-Saint-Hilaire a finalement révélé quels types de travaux pouvaient être effectués présentement par le promoteur du projet de la rue Saint-Georges d’ici à ce que les règlements relatifs au PPU soient officiellement approuvés. Outre la démolition qui a été amorcée à la fin janvier, l’entreprise Odacité peut procéder à des opérations cadastrales en vertu du Règlement de lotissement comme du remembrement ou de la subdivision de lot. n

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